Cette ferme semble avoir été construite en 1770 comme nous l'a rapporté la tradition orale. En effet, elle possède des éléments caractéristiques de cette époque : forte pente de toit à l'origine, portes jumelées basses, assez larges et sans chanfrein. Au début du 20e siècle, la pente de toit du logis a été légèrement redressée et les deux fenêtres du rez-de-chaussée ont été remaniées en brique. Ces travaux ont vraisemblablement été réalisés lorsque le logis a été agrandi à l'arrière par un bâtiment comprenant une pièce à feu au rez-de-chaussée surmontée d'un grenier. Les ouvertures de la grange ont été transformées à la fin du 20e siècle. Sur le cadastre de 1848 est représenté un logis avec une tour d'escalier ou de latrines. Ce logis était accolé à l'ouest de la grange. Il en reste une cheminée dont les visages sculptés sont caractéristiques de la 1ère moitié du 17e siècle. Dans son ouvrage sur la commune de Saint-Père-Marc-en-Poulet, datant du début du 20e siècle, Théodore Chalmel décrit la Herviais en ces termes : Hameau fondé par la famille Hervy, entre les deux Boulaies. La maison noble porte au linteau de l'entrée principale un cadran solaire et la date 1770. Un escalier extérieur conduit à l'étage éclairé de deux fenêtres en verre ancien. Trois lucarnes à la Mansart donnent jour au grenier. A l'entrée de la cour close, une croix jumelée se dresse sur son socle monolithe. Depuis 1896, on y a construit deux maisons.. Il précise également qu'en 1750, la propriété appartenait à N. H. Pierre Durand, sieur de la Garandière, qui y mourut le 12 juillet 1762, et à sa veuve, Jeanne Coudray, qui décéda le 20 septembre 1782.