Cet écart existait déjà lors de la réalisation du premier cadastre de la commune en 1809. Il était divisé en quatre quartiers nommés : « Les Gatines dites l´Hôpital », « Les Gatines dites la Chapelle », « Les Gatines dites Lardryaisy », « Les Gatines dites la Croix ». Sur le cadastre de 1848, l´écart se nomme : « Village des Gâtines » et comprend les quartiers suivants : « La Maison d´abas », « La Croix », « La Driais ». Ces quartiers sont moins nombreux que sur le cadastre de 1809 et certains ont changé d´appellation. Les parcelles bâties en 1809 sont, à sept exceptions près, identiques à celles où sont représentés des bâtiments sur le deuxième cadastre de la commune, daté de 1848. Ces sept bâtiments ont été construits le long de la route nationale. Cet écart se compose de nombreux alignements distincts hormis le long de la route nationale où les bâtiments sont éclatés. Les bâtiments les plus anciens sont concentrés à l´ouest de la route nationale tandis qu´à l´est ne se trouvent que des constructions du 19e ou du début du 20e siècle à une exception près. Des constructions neuves, datant de la 2e moitié du 20e siècle, sont venues développer l'écart. Actuellement, la Rangée Monnet, les Alleures et les Basses Gâtines font partie de l'écart des Gâtines. Cet écart possède une chapelle frairienne, reconstruite entre 1897 et 1898, qui remplace l´ancienne chapelle édifiée en 1626 à la suite d´une épidémie de fièvres. Cette chapelle est décrite en ces termes par Théodore Chalmel dans son ouvrage, du début du 20e siècle, sur la commune de Saint-Père-Marc-en-Poulet : « Cette chapelle, petit édifice en granit, mesurait douze mètres de long, sur huit à neuf de hauteur à la pointe du pignon, cinq à si mètres de large. Avec son parvis, elle occupait une superficie de cent quarante-cinq mètres carrés. Elle avait deux entrées : la petite porte latérale et l'entrée principale, face à l'autel, surmontée d'un campanile abritant une cloche, offerte en 1626, par H. H. Jacques Guio, sieur de la Herviais, bourgeois de Saint-Malo. A droite et à gauche, deux fenêtres fermées de verre enchâssé dans du plomb. L'abside, arrondie, était tournée vers l'orient, selon la mode du temps. A l'intérieur, un simple autel supportait Saint-Roch, entre Saint Fabien et Saint Sébastien. (...) Du côté de l'Epître, existait un placard où l'on rangeait les archives. Une balustrade de bois tourné séparait le sanctuaire de la nef. A chaque entrée, un bénitier scellé au mur. ». Théodore Chalmel nous apprend également qu´une école avait été créée, par Siméon Renouard, dans un local appelé « La Chambre ». La tradition orale nous a signalé une maison dans laquelle il y aurait eu une école. Est-ce le même bâtiment dont parle Théodore Chalmel ? D´après la tradition orale, les Gâtines possédaient trois épiceries et quatre cafés. Aujourd´hui, il ne subsiste plus qu´un seul café.