Ce manoir fut construit dans la 1ère moitié du 16e siècle ; un pavillon fut ajouté au 19e siècle sur la façade nord et de nombreux remaniements aux ouvertures eurent lieu, y compris sur la façade sud. Il contient encore des éléments intéressants. Une très belle tour hexagonale contenant un escalier en vis retient particulièrement l'attention. L'escalier est en granite alors que la tour est constituée de calcaire. A l'intérieur, les plafonds sont sans doute d'origine, mais certains ont dû être refaits au 19e siècle. Le site de Carcé se trouve dans une couche de la Seiche. Le manoir est encore entouré de beaux arbres. Ce manoir possédait une chapelle, une fuie carrée, citée dès 1694 et surmontée d'un petit campanile, et une orangerie disparue. Une motte s'élevait autrefois au sud-ouest de Carcé, dans une boucle de la Seiche sur sa rive gauche ; elle a été supprimée au milieu du 18e siècle par la mine de Pont-Péan lors du redressement de l'ancien lit de la Seiche. Les seigneurs de Carcé étaient prévôts féodés héréditaires de l'évêché de Rennes. Ils avaient comme tels la charge de faire exécuter à leur frais, moyennant certains privilèges, ses sentences criminelles. Carcé appartenait aux le Porc en 1387 et 1427, aux du Cleuz en 1448, passa par alliance aux Mauvy qui l'avaient en 1496 et 1513, était aux de Bourgneuf en 1542, qui le vendirent aux de Gain en 1599 ; il était retourné aux Mauvy en 1647 et 1660, passa par alliance aux Pinczon seigneurs du Pontbriant qui l'avaient en 1684 et 1703, et était en 1729 aux du Pré seigneurs de Pellan, qui le vendirent en 1730 à la Société des Mines de Pont-Péan ; celle-ci l'avaient encore en 1789.