La vallée de la Seiche est moins bien marquée dans le paysage que celle de la Vilaine. Les formes sont très molles, à l'exception du versant concave qui s'étend sur la rive droite entre la Droulinais et l'Etrillet. Malgré cette monotonie du relief, le paysage est loin d'être dépourvu d'intérêt. Observons tout d'abord que la rivière traverse la commune de Bruz de part en part : cela peut constituer un élément de différenciation du paysage urbain. Entre Pont-Péan et le moulin de Carcé, le cours de la rivière est artificiel et date du 18e siècle (arrêt du 20 juillet 1751). Le cours demeure sinueux, et la rivière est flanquée de deux levées artificielles plantées de beaux arbres. Il en résulte un paysage original et attrayant qui invite à la promenade. A l'aval de Carcé, les arbres sont moins abondants sur les berges, mais de nombreux rideaux donnent au paysage une saveur particulière. Il faut mentionner spécialement la zone dans laquelle la Seiche et la Vilaine confluent. En effet, il s'agit d'une basse plaine alluviale où les deux rivières ont divagué. Il s'ensuit l'existence de reliefs d'une certaine vigueur, bien marqués dans le paysage même si les dénivellations n'excèdent guère un mètre. Un menhir et des groupes d'arbres ajoutent à la variété de ce site. On ne peut dissocier la Seiche de l'exploitation du site minier de Pont-Péan qui l'a façonnée depuis 1729, et ce pendant deux siècles. Période de combat avec et contre l'eau, tout spécialement avec son lit, d'abord canalisé depuis le confluent de la Vilaine jusqu'au château de Carcé, puis détourné par un canal de Carcé à Pont-Péan.