Ce site était un lieu noble, il appartenait aux le Déan, puis aux le Jeune seigneurs de la Tendrays en 1513. La forte pente de toiture, l'appareillage de pierre de taille de granite de la façade, ainsi que la présence d'un décor d'accolade sur les linteaux et d'appuis saillants aux fenêtres en façade, témoignent d'une époque de construction correspondant au 16e siècle. La grille en fer forgé de la fenêtre de l'étage témoigne également de cette époque de construction, tout comme le décor sculpté de la cheminée du rez-de-chaussée. La fenêtre de l'étage située complètement à l'ouest correspond à un ajout postérieur. C'est le seul élément ajouté de la façade. La disposition d'origine de l'intérieur consistait en une pièce à feu au rez-de-chaussée en partie ouest, accolée à l'est d'une pièce sans feu. L'accès à cette pièce sans feu se faisait par la porte de la partie est de la façade. Un escalier à vis en granite était logé dans la tour hors œuvre située en façade nord, sa montée était éclairée par des jours. Cet escalier menait à une chambre située à l'étage qui avait pour équipement de confort une cheminée et des latrines. Cet ancien manoir possédait également une chapelle dont il ne reste plus de traces. Seule une croix décore aujourd'hui la souche de cheminée située sur le pignon est. La chapelle Notre-Dame de la Gilotière était un oratoire construit en 1847, dans le manoir de ce nom, par Marie-Joachim Hay de Bonteville, ancien curé de Fougères, qui s'y retira en 1853 pour y mourir. On y disait encore la messe dans l'octave de l'Assomption, vers la fin du 19ème siècle (Pouillé de Rennes). Ce manoir fut transformé par la suite en ferme. L'alignement de bâtiments accolés à l'ouest fut alors converti en dépendances et subi à cette fin quelques remaniements au niveau des ouvertures principalement. Cependant, à l'origine il s'agissait de trois logis indépendants composés chacun d'une unique pièce à feu et construits entre le 16e siècle et la fin du 17e siècle. Enfin, une nouvelle habitation pour la ferme fut construite en 1900, l'ancien manoir fut alors délaissé.