Cette maison est intéressante car elle a conservée sa façade dans l'état d'origine depuis sa construction : appareillage de la maçonnerie et décors des linteaux des ouvertures. La construction de ce bâtiment remonte sans doute à la deuxième moitié du 16e siècle. Il s'agit d'un logis composé de deux pièces à feu superposées, chacune ayant une cheminée. Ce logis fait également partie du type de bâtiment, datant du 16e siècle et du 17e siècle, qui ne correspond ni à un manoir ni à une ferme : bâtiment de dimensions relativement réduites, le rez-de-chaussée n'était originellement composé que d'une pièce à feu, néanmoins il possède un étage d'habitation, le plus souvent composé d'une chambre. La façade de ces bâtiments est généralement soignée, l'appareillage est régulier et les encadrements de baies et chaînages d'angles sont traités avec soin. Comme ici, l'accès à l'étage se fait par un escalier à vis logé dans l'un des angles de la pièce du rez-de-chaussée et est éclairé par une meurtrière. Pour ce logis, il n'est pas fait mention de propriétaires nobles, ce qui permet de se poser des questions sur la fonction des habitants de ce type de bâtiment dont l'architecture est soignée et dont la distribution est plus savante que dans le cas des bâtiments de ferme. Les commanditaires de ces maisons étaient-ils des bourgeois enrichis par une activité particulière, comme par exemple le tissage et la vente de toiles de chanvre ou de lin ?