Cette usine de construction navale est fondée en 1850 par la famille Saubost. En 1880, F. Lemarchand en prend la direction. En 1905, une pétition est présentée par F. Lemarchand pour occuper une parcelle de terrain située devant ses chantiers et destinée à l'établissement d'une installation de réparations de navires. En 1908, F. Lemarchand fait construire un bassin de radoub, ouvrage unique en son genre, mis en service en 1910. Il n'existe alors entre Brest et Cherbourg aucune cale sèche capable de recevoir un navire de la taille d'un terre-neuvas. En 1920, le chantier naval, dirigé par Louis Lemarchand, comprend trois parcelles de terrain qui couvre 1115 m2 pour la construction et la réparation de navires. Un en-tête de papier de 1922 indique que le chantier naval se compose d'un bassin de radoub, d'une scierie, d'ateliers à vapeur, et est spécialisé dans la construction de doris et de bateaux à moteur, ainsi que dans la peinture et les enduits sous-marins.
En 1971, l'activité principale concerne la réparation de navires (plaisance et pêche), l'entretien et l'hivernage ; il exerce en activité annexe la vente accastillage, possède un atelier de montage de mâts Marco Polo et de construction de caravelles en bois. La même année, l'ensemble de la production débouche à 100 % sur le marché français. Actuellement, le site est occupé par un chantier naval de maintenance : la Landriais Marine Service. En 1901, mise en service d'une machine à vapeur horizontale ayant une chaudière à foyer intérieur tubulaire de 11 m2 de surface de chauffe. Cette chaudière contient seize tubes et a une capacité totale de 1125 l. Elle fonctionne sous la pression de 7,5 kg. Elle provient des ateliers Aubert, constructeur à Paris (75). La chaudière et la machine sont destinées à actionner un outillage pour le travail du bois. En 1971, le matériel de production se compose d'une scie circulaire, d'une raboteuse, d'une dégauchisseuse, d'une défonceuse (mâts), d'une mortaiseuse et d'une perceuse fixe, ainsi que du matériel naval dont une vedette et un chalutier. Le chantier est aussi constitué d'un matériel de haute qualité : un outillage mécanique perfectionné et un outillage Renault-Marine. En 1971, le chantier naval emploie onze personnes.