Ferme, les Perruches (Montours fusionnée en Les Portes du Coglais en 2017) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

Photographe à l'Inventaire

En 1833, lors de la réalisation du premier cadastre de la commune, ce lieu existait déjà et était composé de plusieurs bâtiments. Le logis situé à l'est de la cour existait déjà à l'époque ; le bâtiment situé au sud de ce dernier semblait en dépendre puisqu'ils partageaient la même cour. A l'ouest de leur cour, s'élevait un fournil qui a aujourd'hui disparu. Au nord de la cour, se trouvait un autre bâtiment qui semblait constituer une autre propriété. A cette époque, la partie ouest de ce bâtiment était en ruines car elle est figurée en jaune sur le cadastre de 1833. Au sud-ouest de ce bâtiment était accolé un fournil. Les caractéristiques architecturales de l'ancien logis permettent d'en faire remonter la construction à la première moitié du 17e siècle. La porte en plein cintre à doubles rouleaux et encadrement mouluré d'un tore, le pignon débordant décoré d'une crossette ainsi que le chanfrein qui existe sur l'encadrement de certaines baies d'origine de la façade ouest témoignent de cette époque de construction. De plus, lors d'une précédente enquête d'inventaire, la cheminée du rez-de-chaussée avait été étudiée ; la description qui en est faite témoigne tout à fait d'une cheminée remontant à la première moitié du 17e siècle : corbeaux à doubles ressauts, existence d'une corniche, piédroits chanfreinés, décor de visages... A cette époque, la fenêtre du rez-de-chaussée possédait également un ébrasement intérieur. La façade de ce bâtiment a subi quelques remaniements, particulièrement au niveau des baies de l'étage. En effet, une fenêtre centrale à encadrement chanfreiné, située au-dessus de la porte d'entrée, a été murée. Les deux fenêtres actuelles de l'étage ne correspondent pas à des percements d'origine ; elles sont le fruit de remaniements postérieurs à la construction. A l'origine, ce logis était probablement composé de deux pièces à feu au minimum, voire trois peut-être. Ainsi, il en existait une au rez-de-chaussée, dans la partie sud du bâtiment, là où se trouvent la porte en plein cintre à doubles rouleaux et la fenêtre. A l'étage, il existait une pièce à feu en partie nord du logis. Ce logis était donc au minimum composé de deux pièces à feu croisées ; peut-être existait-il également une troisième pièce à feu, à l'étage, dans la partie sud du logis, au-dessus de la salle du rez-de-chaussée ? La partie nord du rez-de-chaussée n'est accessible que par une porte ; l'absence de fenêtre dans cette partie laisse imaginer qu'il s'agissait d'une partie réservée à une dépendance (cellier ?).

La maçonnerie de ce bâtiment est composée de moellon de granite. Les chaînages d'angles ainsi que les encadrements de baies sont réalisés en pierre de taille avec un grand soin. Certains encadrements de baies sont d'ailleurs chanfreinés et moulurés. C'est le cas de la porte centrale en plein cintre à doubles rouleaux, dont l'encadrement est mouluré d´un tore. Les chaînages d'angles sont doublés ; ils sont composés de deux rangs de pierre de taille disposés en quinconce. Certaines baies de la façade ouest ont été remaniées, c'est le cas d'une fenêtre centrale de l'étage qui a été murée ou des deux autres fenêtres de l'étage qui ont également été transformées. Le toit à longs pans est couvert d'ardoise, le pignon nord est débordant et orné de crossettes.

Photographe à l'Inventaire

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Bibliographie

Documents figurés

Annexes