On trouve encore un grand nombre de croix sur la commune de Rimou. Parmi les plus intéressantes, on trouve la
croix du cimetière. Située place de l’Église, elle date du 16e siècle. Trop exigu et malsain, implanté en léger surplomb du centre du bourg, le cimetière de Rimou est déplacé au début du 20e siècle. Ne subsiste de cette ancienne disposition que la grande croix de granite, qui dominait le cimetière sur le placitre, à l'est de l'église. La croix octogonale sculptée d'une Vierge, située à la Forêt, date également du 16e siècle. Si une partie du fût de la croix de Forêt a disparu, quelques-unes de ses sculptures sont encore visibles : sur un piédestal à moulures et blasons, sont représentés d'un côté un Christ en croix de facture assez grossière, et de l'autre une femme, sans doute la Vierge, sous un dais aux accolades soignées.
La croix montoise, située à La Hunaudière, date du 17e siècle. Cette croix est le seul exemplaire de croix montoise du canton d'Antrain. Ornée de coquilles Saint-Jacques, elle se dresse au carrefour de chemins conduisant au Mont-Saint-Michel, et balise la route des pèlerins en marche vers l'abbaye.
Le calvaire du cimetière a été élevé pendant la mission de 1922. L’arbre fut amené en avril 1921, pris sur la ferme de la Porte en Sens-de-Bretagne et donné par Melle Savary, propriétaire de Montmoron. Elle a payé toutes les dépenses de façon et de peinture de ce calvaire. Il fut béni le 19 février 1922 par Mr Le Chanoine le Gall, curé doyen à Antrain. En 1957, suite à une violente tempête le calvaire tomba et se cassa. Celui-ci se composait d’une imposante croix en bois couronnée par une très belle statue du Christ en croix. La croix de bois fut remplacée par une vieille croix en granite datée 1609 et découverte au Placis. Après restauration elle fut dressée en 1958 dans le cimetière.
Le granite est le matériau de prédilection pour l'élévation des croix. Citons :
- les Trois Cornières de 1929,
- la Hunaudière : deux coquilles en relief au croisillon,
- la Forêt,
- la Granvais (1946)
- entre le Bois Baudry et le Crapaudet (1879),
- entre Panlivart et le Bois Baudry,
- la Cottine,
- la Plantonnière,
- à proximité du Bas Mena (sur la branche supérieure : tête de Christ ?, sur
les bras de la croix : têtes de mort ?),
- le Chauffeau (1918),
- le bourg (1871),
- près du cimetière,
- dans le cimetière (1600 et Mission 1922-1958),
- près de l’église fut placée là en 1925 (16e siècle, Mission 1948),
- la Toucher (1762),
- La Conterie (1865).
Cependant, il existe encore quelques croix en bois, ainsi au Hamel, à Vilhaudreux, la Hunaudière, la Croix de Bois, entre la Cottine et le bourg (1955).
Il existait également du côté du village de la Granvais, une chapelle disparue depuis longtemps. Elle était dédiée à Saint Génovée, et datait de 1186. Elle appartenait aux moines de Saint-Florent. C’est le seul sanctuaire connu
consacrée à la mémoire de ce saint évêque de Dol de Bretagne. En 1876, un oratoire fut construit dédié à Saint-Antoine du Désert, il se trouve en limite sud de la commune. Tout autour de cette construction en pierres se voyaient très nettement 3 pans de mur délabrés qui devaient être les vestiges d’une chapelle disparue. Il fut restauré en 1958.
La commune compte également une grotte Notre-Dame de Lourdes située dans le bourg, on y trouve des statues de plâtre, et de nombreux ex-voto.
Photographe à l'Inventaire