Dossier d’œuvre architecture IA35050092 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes d'Antrain
Ferme du Meiderouet (Saint-Ouen-la-Rouërie fusionnée en Val-Couesnon en 2019)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Fougères - Antrain
  • Commune Val-Couesnon
  • Lieu-dit Saint-Ouen-la-Rouërie, Meiderouet (le)
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Saint-Ouen-la-Rouërie
  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle

Modeste si l’on juge l’organisation générale de la façade et les moellons de grès employés à l’élévation des murs, la petite ferme du Meiderouet est remarquable par la grande qualité de sa porte en plein cintre caractéristique de l’architecture rurale du Pays de Fougères. Une observation rapide pourrait laisser penser que le bâtiment date pour sa partie la plus ancienne de la fin du 16e siècle, mais l’analyse précise des éléments qui composent la façade permet de situer sa construction entre la fin du 18e et le milieu du 19e siècle.

Le bâtiment qui a subi d’importantes modifications au cours du temps a été édifié en deux étapes très nettement lisibles dans la rupture de maçonnerie qui apparaît au centre de sa façade. La partie droite, sans doute la plus ancienne, est élevée en moellons de grès (pierres de petite dimension sommairement équarries) alors que la partie gauche est formée de pierres allongées ordonnées en lits réguliers.

Elément essentiel de la construction, la porte en plein cintre est caractéristique des modèles mis en œuvre dans le Pays de Fougères à la fin du 16e et au début du 17e siècle. Formée de deux rangées de forts claveaux en granite, elle est décorée d’un léger cavet orné de boules, mais ce sont davantage les motifs sculptés sur le cintre qui attirent le regard. Certains y ont vu des symboles évoquant les activités d’un tisserand mais on peut aussi y lire des lettres mal formées par un tailleur de pierre analphabète. La grande qualité d’exécution de cette porte, qui contraste fortement avec le reste de l’édifice, laisse penser qu’elle provient d’une demeure de notable rural et qu’il s’agit donc d’un remploi. Il en va de même pour le linteau de la faible ouverture qui la jouxte.

La présence de linteaux de bois dans la partie gauche de la façade révèle l’existence d’ouvertures datables de la première moitié du 19e siècle, époque à laquelle le bois était utilisé comme élément porteur. Ces ouvertures ont très certainement été condamnées à l’époque où le bâtiment fut transformé en grange (fin du 19e siècle).

  • Murs
    • grès moellon
    • granite pierre de taille
    • schiste moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans

Bibliographie

  • PAUTREL, Emile. Notions d'histoire et d'archéologie pour la région de Fougères, 1927.

  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic Editions, 2000. (Collection Le Patrimoine des communes de France).

  • BANEAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1929.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013