La Barais a subi de gros dégâts à la fin de la guerre au mois de juillet 1944. C'est la partie la plus basse qui a été complètement détruite et reconstruite à neuf. Il s'agit au vu des vestiges de la plus ancienne construction du village de la Barais, elle possédait notamment une belle porte ronde en granite. Ce qui est resté à peu près intact c'est le cellier ; à l'étage de celui-ci, on peut admirer une jolie fenêtre à coussièges et un encadrement orné d'un tore en accolade à l'extérieur. Il reste également une belle cheminée dans cette pièce de l'étage et une fenêtre ornée d'une grille ancienne éclairant cette pièce et donnant sur l'autre façade.
Ces éléments permettent de dater ce bâtiment du 16e siècle. Il s'agissait peut être d'un bâtiment de l'ancien manoir de la Barais cité dans l'ouvrage de Paul Banéat. On y apprend que l'ancien manoir de la Baraye était le gage féodé d'une sergentise de la forêt de Fougères qui fut propriété successive des familles Coupechon (en 1399), Dorenge (en 1430), le Clerc (vers 1471), Aucher (vers 1531), Launay (en 1541), Eschard seigneurs de la Ponchaye (en 1587), Crosnier seigneurs de Villiers (vers 1617), Mesnière et Bidard (en 1623). Le manoir est ensuite partagé en 1645 en deux parties. Une partie devient la propriété de la famille Ferron seigneurs de la Vairie (en 1645), puis de la famille Frain seigneurs de la Villegontier en 1672. L'autre partie devient la propriété de la famille Gaultier seigneurs du Pontasny (en 1676), de la famille Nos seigneurs de la Tendrais (avant 1678) et de la famille Frain seigneurs de la Villegontier (en 1678 et en 1789).
L'entrée de la ferme devait comporter deux grandes portes de granite dont on voit encore les pierres de départ de la voûte. La Barais devait donc comporter une cour fermée dont l'entrée comportait le plus souvent deux portes en plein cintre, l'une très grande et haute à usage des voitures et l'autre pour les piétons. Au rez-de-chaussée, dont le sol est en terre battue et comprend deux pièces (une grande et une petite), les cheminées ont été détruites. On monte à l'étage par une échelle mais autrefois il y avait un escalier tournant pris dans l'épaisseur du mur en marches pleines, en bois.
Le fournil devant la maison est ancien. Le four est précédé d'une cheminée de granite.
On trouve deux autres fermes dans ce village, il s'agit de constructions du 19e siècle.