La commune de Landéan comporte aujourd'hui 17 croix de chemin, 2 croix de cimetière, 1 calvaire, 2 croix de missions, 1 chapelle funéraire et 3 chapelles.
Les chapelles :
La chapelle du Châtel
La chapelle dédiée à la vierge, est édifiée en 1940 par Joseph Poirier, propriétaire des lieux, à la place d'un ancien oratoire, situé au fond du jardin. Les matériaux de construction proviennent des pierres trouvées sur le terrain. La fenêtre nord provient de la ferme de la Cervelière, la porte romane d’entrée provient quant à elle d’une maison de Saint-Marc sur Couesnon. Les armes du blason sont celles des Batards D’Orléans, la couronne de ces armes ayant été martelée lors de la Révolution.
Il est à noter que le propriétaire a enfoui une boite métallique contenant un document écrit, daté et paraphé par le lui-même, dans les fondations du mur.
A l'intérieur, les murs sont dépourvus d'enduit, ce qui laisse apparaître la maçonnerie. Le chœur est revêtu de boiseries, et de nombreuses statues complètent le mobilier. Pendant plusieurs années, les paroissiens s'y rendaient en procession pour les rogations.
Les deux vitraux sont ornés d’une figure peinte à l’ancienne présentant l’une la Vierge et l’autre l’enfant Jésus.
Le chœur accueille les statues de St Roch, saint Joseph, saint Antoine, et saint Cécile ainsi qu’un haut-relief représentant saint Michel, offert par les fils du bâtisseur à l’occasion de ses 65 ans, dont l’original se trouve à la cathédrale d’Autun. Dans la nef on peut lire les inscriptions suivantes : « Aedem sub invocatione Baetae Mariae Josephus Poirier posuit Anno Dominici MCMXL ».
Chapelle de la Cherbonnelais
Cette chapelle, dédiée à la Vierge et à saint Jean Baptiste, est construite par Mme Passillé, puis restaurée. À l'intérieur, un crucifix sanglant rappelle l'apparition de Pontmain, qui eut lieu à une dizaine de kilomètres de la chapelle. En 1871, la population de Pontmain invoque Notre-Dame de l'Espérance de Saint-Brieuc pour arrêter la progression des Prussiens vers la Bretagne. Le 17 janvier 1871, la Vierge apparaît dans le ciel, entourée d'étoiles, et portant un Christ en croix pour faire savoir que la prière peut stopper l'invasion. La progression des envahisseurs s'arrête en effet à 35 kilomètres de Pontmain.
L'ancienne Chapelle de la Métairie
Aujourd'hui disparue, elle est mentionnée dans le Pouillé de Rennes (1711-1723) comme étant fondée d'une messe par semaine et présentée par le prieur de Châteaugiron.
L'ancienne Chapelle de l'Hermitage
Située jadis au village de l'Hermitage. On prétend que saint Vital et ses compagnons, avant de fonder l'Abbaye de Savigny (Manche) en 1112, se retirèrent d'abord à Chesnedé ou Chiennedé puis allèrent à l'Hermitage pour laisser libre le terrain de chasse favori du seigneur de Fougères à Chesnedé. Lorsque le baron de Fougères fonda l'abbaye de Savigné, une partie de ces ermites se retirèrent dans ce nouveau monastère, situé dans la forêt de Savigné ; mais quelques autres préférèrent rester en la forêt de Fougères et allèrent alors, dit-on, habiter sur la lisière du bois l'Ermitage.
Au moyen-âge, elle constituait un petit bénéfice qui était à la présentation des seigneurs de Fougères. L'un d'eux, René de Montejean, présenta le 7 septembre 1531 Jehan Champion pour le desservir à la place de Pierre Frest, décédé. Quelques années plus tard, la chapelle de l'Hermitage fut confiée aux soins des Cordeliers de Saint-François, qui dirent alors les messes de fondation. Nous avons encore la quittance du P. Pierre Ferry, s'intitulant en 1683 «chapelain de l'Hermitage de Fougères», et ayant reçu du domaine royal la rente due par la baronnie de Fougères à cette chapellenie. Quant aux fermes de l'Hermitage et de Chesnedé, enclavées l'une et l'autre dans la forêt, les ducs de Bretagne les donnèrent au 15e siècle à l'Hôtel-Dieu de Fougères pour l'entretien et la nourriture des pauvres ; elles n'en ont été aliénées que vers 1850, et elles n'offrent maintenant nulle trace de leur pieuse origine.
La chapelle était bâtie là où se trouve aujourd'hui le village qui porte le même nom.
La Chapelle des Renardières
La chapelle privée a été reconstruite en 1843. Cette chapelle, dépendant du manoir de même nom, existait dès 1650. Par acte du 22 septembre 1665, Pierre Vivien et Marie Courtays, sieur et dame des Renardières et y demeurant, fondèrent en cette chapelle deux messes hebdomadaires pour les dimanches et samedis, et y affectèrent une rente de 50 livres. Mgr de la Vieuville approuva cette fondation le 16 juillet 1666. L'un des premiers chapelains fut Julien Jehannin, que remplaça le fils même des fondateurs, François Vivien, sieur de la Dauphinaye ; le dernier fut Jean Duchemin, présenté en 1780 par Jean du Pontavice, seigneur des Renardières ; il déclara en 1790 que sa chapellenie valait alors 60 livres de rente et ne consistait qu'en une messe basse par semaine. Elle renferme les tombeaux de plusieurs membres de la famille du Pontavice.
Chapelle de la Bouteveillais
Cette petite chapelle située dans un beau site semble dater du 19e siècle tandis que l'intérieur est aménagé avec des éléments plus anciens. Il y a notamment un cadre de bénédiction Louis XIII.
Chapelle funéraire
Cette construction du cimetière est la chapelle funéraire de la famille Le Pannetier de Roissay depuis 1823. Cette famille est propriétaire du manoir de Harlay, situé sur le territoire de la commune de Landéan, depuis 1723. L'entrée est constituée d'un arc en plein cintre avec un décor de denticules et de deux petites colonnettes. Deux écussons en relief portent les armoiries de la famille.
Les croix :
Les croix datent pour la majorité d'entre elles du 19e siècle, une croix date de la fin du 16e siècle, il s'agit de la croix Saint-François qui était autrefois située à Parigné à la Ville Gontier.
Croix des Cinq Croix
Ce monument est constitué d'une grande croix de granite encadrée à sa base de quatre croix plus petites, trapues et frustes. Toutes les cinq sont disposées sur un même socle de granite. La croix centrale est plus récente que les autres.
La croix de la Gaudardière
Cette croix de granite, octogonale, s'élève à gauche de la route de Landéan-Villamée, un peu avant la route menant à Parigné. Elle est ornée d'une sculpture représentant un calice et une hostie. Faite de deux morceaux, relativement élevée (environ 4 mètres) son socle est lui aussi octogonal dans sa partie haute puis simplement carré dans le bas.
La croix Janvier
Cette joilie croix s'élève sur un socle de granite sculpté aux quatre coins et portant la date de 1828. Le socle paraît être plus vieux que la croix. Elle est située à la limite de la forêt au sud est de la commune avant celle de Laignelet.
La croix de la Mirette
Croix très élevée en granite sur socle de même, avec inscription portant la date de 1838.
La croix de la Recouvrance
Cette croix est située à 400 mètres du bourg de Landéan. Socle compris elle ne mesure qu'1 mètre 85 de haut, le tout en granite gris. Gravée assez grossièrement on peut lire sur son socle cette simple inscription "croix de la recouvrance".
Tombe du cimetière
Cette croix de la tombe d'une famille de Louvigné-du-Désert est constituée d'un socle sculpté d'un oiseau, d'un arbre de vie dont les ramifications montent vers la croix et d'un Sacré-Cœur. Ce dernier élément permet de la dater au plus tôt de la fin du 19e siècle.
La croix de la Villegontier
Cette croix est aujourd'hui située sur le territoire de Landéan, près de Saint-François, mais autrefois elle se trouvait en Parigné à la Villegontier. Il s'agit d'une croix octogonale de granite gris finement taillée. Chaque coin de son socle est gravé d'une tête de mort en relief avec un écusson. On peut y lire l'inscription suivante "Je esté levée près cette voye par Mtre Jehan Drouet Sr de la Dorisaye, et estoit en octobre l'an 1581".
Quelques année avant 1940, cette belle croix fut élevée en son emplacement actuel à 4 kilomètres, légèrement au sud est de son lieu d'origine.