L'étude réalisée en 2016 a permis de recenser neuf manoirs, trois maisons nobles et un château disparu dont il reste les bâtiments annexes (orangerie, métairie et bergerie). Bien que recensées, cette étude exclut trois propriétés, celles du Bas Gourdel, du Haut Gourdel et du Breil Durand, n'ayant pu avoir des informations suffisantes sur celles-ci.
Aujourd'hui, la commune de Laillé compte neuf manoirs ; certains ont subi les ravages du temps, détruits en partie ou remaniés, il ne reste parfois pas beaucoup d'éléments témoins de leur âge d'or. A ces neuf manoirs, il faut également ajouter quatre manoirs qui ont totalement disparu. Bien que mentionnés lors du recensement de Paul Banéat publié en 1927, ils étaient déjà détruits à cette époque. Laillé a aussi compté parmi ces monuments nobles un château qui s'est effondré en 1913. Si la présence de certains manoirs est attestée dès le 15e siècle, le siècle le plus représentatif de ces édifices est le 17e siècle.
Aujourd'hui deux tours d'escaliers trônent dans le paysage lailléen, celles du manoir de Mérol et du manoir de la Saudrais où la tour hors d’œuvre encore en place a perdu l'escalier qu'elle abritait. Deux manoirs (le manoir de la Douettée et le manoir de la Caliorne) possèdent quant à eux une tour d'angle, surplombant les bâtiments créant des repères dans le paysage. Trois pigeonniers sont également les témoins de cette noblesse disparue. L'un est situé au manoir de la Douettée, un deuxième au manoir de la Saudrais enfin un troisième au manoir de la Caliorne. Ces formes architecturales symboles de noblesse vont dès le 16e siècle influencer les fermes de notables ruraux, comme la maison à la Giquelais. Celle-ci datant du 17e siècle n'appartenait à aucune seigneurie mais possède une tour hors d'œuvre.
Ces propriétés étaient accompagnées de bâtiments annexes permettant de vivre en communauté. Aujourd'hui à Laillé, il reste en tant que témoins de ces édicules la chapelle du manoir de la Douettée ainsi que la métairie du château, conservée malgré la disparition du château.
Alors que certains de ces manoirs abritent encore des éléments remarquables du point de vue de leur singularité, beaucoup ont disparu. Il convient cependant de mentionner que le manoir de la Ville-Thébault abrite toujours sa cheminée du 15e siècle ainsi qu'une fenêtre à coussiège.
Au cours du 19e siècle, ce sont les maisons de notables comme la maison dite "le château noble" et la maison du maire Richard mais aussi la maison de chasse de Monsieur Le Bastard qui vont exercer une influence sur les nouvelles constructions, notamment par l'utilisation de nouveaux matériaux issus de l'ère industrielle.