A la belle malouinière de 1715 citée par Châteaubriand et incendiée en août 1944 a succédé un édifice restauré et inclus dans les plans de Louis Arretche pour le nouveau Lycée Jacques Cartier livrés en 1951. Dès 1947, les sept hectares que comptaient la malouinière avaient été acquis par la commune de Saint-Malo à cet effet. L'édifice est aujourd'hui à l'usage de l'administration du lycée, propriété de la Région.
- étude d'inventaire, Inventaire du patrimoine du Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
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Commune
Saint-Malo
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Adresse
31 rue de la Balue
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Dénominationsdemeure
Malouinière construite en 1715 pour Luc Magon (1685-1750), frère de François-Auguste (1679-1761), commanditaire de la Chipaudière. Les deux frères se forment sur le comptoir familial de Cadix en Espagne. La fortune de la maison bénéficie largement, après la mort de leur père Jean Magon en 1709, des nouvelles opportunités offertes par le commerce interlope avec les colonies espagnoles d'Amérique du Sud. La Balue passe à Guillaume Eon en 1763 par son mariage avec Hélène Porée, veuve de Luc Magon. Devenue hôpital maritime après la Révolution, elle est achetée par le négociant Bertrand Lemême en 1805. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le génie envisage d'y installer une école de mécaniciens télégraphistes en mai 1940. Elle est finalement réquisitionnée par les occupants et souffre un incendie en janvier 1943.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 18e siècle , daté par travaux historiques
Malouinière orpheline des aménagements paysagers initiaux, remplacés par les bâtiments du lycée à partir de 1954, mais également de sa chapelle, détruite en août 1944. De la construction des Magon, on conserve la malouinière elle-même, sérieusement endommagée lors des combats de la libération: il ne reste rien de la toiture à forte pente caractéristique des réalisations de la famille, avec ses hautes souches de cheminée, visibles à la Chipaudière ou au Bosc. Comme ces dernières, la Balue possède un plan comparable à celui du château de Champs (1706), avec l'avant-corps en hémicycle ouvert sur le jardin à l'est. Elle partage également avec ses contemporaines une sobriété militaire appréciable dans les chainages d'angle en bossages et les bandeaux de granite encadrant des surfaces enduites. Aucun décor ou mobilier ancien ne vient témoigner du faste des familles de négociants, à la différence de la Chipaudière ou de la Ville Bague.
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Murs
- granite pierre de taille
- moellon
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Toitsardoise
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Statut de la propriétépropriété de la région
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Archives départementales d'Ille-et-Vilaine
- (c) Ville de Saint-Malo
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Bibliographie
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Foucqueron Gilles, Saint-Malo, 2000 ans d'Histoire, Saint-Malo, 2 vol., 1661 p.
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INVENTAIRE GÉNÉRAL DES MONUMENTS ET DES RICHESSES ARTISTIQUES DE LA France, BARRIE, Roger, RIOULT, Jean-Jacques. Région Bretagne. Les malouinières - Ille-et-Vilaine. Rennes : Association pour l'Inventaire Bretagne, 1997, (Images du patrimoine, n°8).
Photographe à l'Inventaire