Le moulin du Pont Troton est le premier moulin se trouvant sur la Vilaine bretonne. Ce moulin, connu à partir du XVIIe siècle dans les archives, est en fonctionnement jusqu'aux années 1970, décennie où il est arrêté et devient un entrepôt agricole.
Dossier d’œuvre architecture IA35132769
| Réalisé par
- enquête thématique départementale, Inventaire des moulins du bassin hydrographique de la Haute-Vilaine
Moulin du Pont Troton (Saint-M'Hervé)
Œuvre étudiée
Auteur
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Bassin hydrographique de la Haute-Vilaine
-
Hydrographies
Vilaine (la)
-
Commune
Saint-M'Hervé
-
Lieu-dit
Pont Troton
-
Dénominationsmoulin à farine
-
Destinationsentrepôt agricole
×
Les égails des fiefs de la Geslinière et de l’Anjuère (1653, 1680 et 1721) désignent le seigneur de Bougratière puis la famille de Courte comme propriétaire du moulin du Pont Troton, attestant son existence dès le XVIIe siècle. Pour autant une tradition orale, du début du XXIe siècle, indique que le moulin aurait été vendu par l’abbaye de Clermont au seigneur de la Bougratière, en Saint-M’Hervé, pour 650 livres en 1578. Il pourrait donc être plus ancien.
En 1879, il fait partie des biens cités par Jean Marie Baptiste de la Courte dans sa liste de propriétés.
Le 4 juillet 1891, la famille Carré-Truel l’acquiert, et moud le grain pour les boulangers de la région jusque dans les années 1970, avant de devenir entrepôt agricole. Dans les années 1950, elle modernise en partie l’édifice, remplaçant la roue verticale par une turbine hydraulique et les meules par des cylindres de minoterie. En 2022, les arrières-petits-enfants en sont toujours propriétaires.
-
Période(s)
- Principale : 16e siècle , daté par tradition orale , (incertitude)
- Secondaire : 17e siècle , daté par source
- Secondaire : 18e siècle , daté par source
- Secondaire : 19e siècle , daté par source
- Secondaire : 20e siècle , daté par tradition orale
Le moulin :
Le moulin du Pont Troton, orienté nord-ouest/sud-est, mesure 14,2 mètres de long pour 7,3 mètres de large. Il comporte trois étages pour une hauteur d’environ 9 mètres.
Le moulin initial est installé sur la rive gauche du bief, de forme carrée, comme en témoignent les appariements encore visibles sur le mur sud-ouest. Il est ensuite agrandi pour s’étendre sur l’autre rive, probablement pour supporter l’arbre d’une roue plus grande ou plus lourde.
Dans les années 1950, deux phases d’agrandissement se succèdent (ajout du 1er puis 2e et 3e étage), caractérisées par l’usage de parpaing de ciment et la couverture du toit en ardoises.
Vers la fin du XXe siècle, le mur sud-est est refait et affiche un parement en grès pour imiter le style vernaculaire des siècles passés.
Les infrastructures hydrauliques :
À 80 mètres en amont du moulin, un barrage de 6 mètres de long bloque l’écoulement de la Vilaine et détourne l’eau vers un canal d'amené. Ce barrage est constitué d’une seule vanne en acier depuis 1991, qui a remplacé la précédente en bois, moins large, mais qui ne permettait pas de réguler l’écoulement du fleuve lors des crues. L’eau parcourt environ 100 mètres avant d’atteindre le moulin ; elle actionnait alors la roue verticale, désormais disparue lors de son remplacement par une turbine hydraulique.
Pour compléter le système de sécurité en cas de crue, une chaussée de 5 mètres de long est construite une dizaine de mètres en amont du moulin. Elle comporte quatre vannes, refaites en 2007 en bois de chêne, qui évacuent le trop-plein vers un fossé de décharge. Le coursier est très court et ne mesure que quelques mètres, ce bref canal fait la jonction entre la chaussée et la roue.
À la sortie du moulin, un canal de fuite, d'environ 100 mètres, ramène l’eau dans la Vilaine.
De ce fait, le moulin se situe au milieu de quatre canaux : le cours naturel de la Vilaine, le canal d’amenée, le canal de fuite et le fossé de décharge de la chaussée.
Le cadastre actuel désigne les canaux d'amené et de fuite comme tracés permanents du cours de la Vilaine, au détriment de son lit d’origine.
-
Murs
- grès parpaing de béton
-
Toitsardoise
-
Plansplan rectangulaire régulier
-
Énergies
- énergie hydraulique produite sur place roue hydraulique verticale
- énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
-
TypologiesMoulins à eau
-
État de conservationremanié
-
Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Documents d'archives
-
Archives départementales de Mayenne : 187J 3
Egail du fief de l'Anjuère, 1653. A.D. 53, 187J 3.
-
Archives départementales de Mayenne : 187J 3
Egail du fief de l'Anjuère, 1680. A.D 53, 187J 3.
-
Archives départementales de Mayenne : 187J 3
Egail du fief de l'Anjuère, 1721. A.D. 53, 187J 3 .
-
Archives départementales de Mayenne : 187J 6
Egail du fief de la Geslinière, 1680. A.D. 53, 187J 6.
-
Archives départementales de Mayenne : 187J 28
Tableau des biens possédés par Jean Marie Baptiste de la Courte, 1879. A.D. 53, 187J 28.
Date(s) d'enquête :
2022;
Date(s) de rédaction :
2022
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers
Fait partie de
