Chargée d'étude (GRIEF EA7465 - ENSAB)
- inventaire topographique
- enquête thématique régionale, Inventaire des moulins à marée de Bretagne
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vannes - Vannes Ouest
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Hydrographies
sur le Golfe du Morbihan
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Commune
Baden
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Lieu-dit
Pomper
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Cadastre
1809
D2
989
;
1852
D2
360
;
1967
ZO DP 12
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Dénominationsmoulin à farine, maison, boutique
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Précision dénominationmoulin à marée
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Destinationsmaison
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Parties constituantes non étudiéesétang, digue, logement
Moulin à marée appartenant au Duc Jean V en 1430, date à laquelle il en fait don au chapître de Vannes. Moulin actuel datant probablement du 18e siècle, construit sur une base plus ancienne. Partie haute remaniée au 19e siècle, actuellement maison.
[Christel Douard] [Catherine Toscer]
L'activité du moulin cessa en 1960 avec le dernier meunier, Julien Corvo. En 1797, le moulin est vendu comme bien national pour 3 770 francs et passe ainsi des mains de l'émigré La Landelle à la citoyenne Jiquelle. Cette somme apparaît assez faible en vue des autres ventes de cette époque et indique que le moulin ne devait pas produire énormément de farine. A titre de comparaison, les moulins du Moustoir et de Coët-Courzo à Locqmariaquer sont vendu respectivement 5 300 francs en 1797 et 9 495 francs en 1795. Les moulins les plus importants du Morbihan, Le Lindin et Pen Castel à Sarzeau, sont quant à eux vendus 91 952 francs en 1800 et 37 440 francs en 1796. Dans les années 1950, la production du moulin de Pomper est estimée à 10 quintaux par jour.
Courant XIXe une chaussée est construite en parallèle de celle du moulin, fait notable puisque bien souvent c'est la digue même du moulin qui est élargie et bitumée.
Devenue une habitation privée, le moulin est aujourd'hui une boutique d'antiquité. En 2013 les propriétaires font restaurer tout un pan de mur suite à son effondrement.
[Claire Nadolski]
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Période(s)
- Principale : 18e siècle , (incertitude)
- Secondaire : 19e siècle
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Dates
- 1430, daté par travaux historiques
Le moulin est situé entre la retenue alimentée par le ruisseau de Kernormand et le ruisseau de Pont de Lohac qui se déverse sur le Golfe du Morbihan. Il est placé au milieu d'une digue réalisée en moellons de granit de 70m qu'il flanque en aval. La porte mer est située à quelques mètres au nord du moulin. L'étang du moulin a donc été coupé par la création d'une route. L'ancienne maison du meunier se trouve toujours sur la rive droite.
Le moulin est réalisé selon un plan rectangulaire de 13m par 7,1 m. Cette présence du chiffre 7 n'est pas un hasard, elle se retrouve pour de nombreux moulins à marée et particulièrement dans le Morbihan et est à associer à la règle du nombre d'or caractéristique des travaux propre au compagnonnage. (voir moulin de Mériadec, Moulin du Lac, Moulin de Noyalo, Moulin du Moustoir à Locmariaquer, Moulin de Becquerel (multiple de 7).
Le moulin comptait deux roues intérieures verticales, dont une était encore visible dans les années 80 et comportait 24 pâles. La commande du vannage se trouvait dans le moulin même, dissimulée dans un renfoncement du mur spécialement aménagé pour cela. J-L Boithias et A. de La Verhne relèvent que la partie manuelle de vanne de la porte mer (vanne d'admission) s'ouvrait à l'aide d'un treuil, ce qui n'est pas toujours le cas puisqu'il peut aussi s'agir d'une crémaillère ou d'un levier. La partie basse s'ouvrait ou se fermait de manière automatique en fonction de la marée montante ou descendante. Aujourd'hui le mécanisme a visiblement été changé. Les coursiers étaient quant à eux renforcés par l'utilisation de traverse en bois.
La façade aval présente un fruit qui préserve la bâtisse de l'enfoncement dans la vase. Cette façade comporte les canaux d'échappement des deux roues intérieures qui perçaient le bâtiment sur toute la hauteur du fruit et qui sont aujourd'hui aujourd'hui murés. Cette façade compte également une porte haute qui permettait le déchargement du grain depuis les bateaux. Cette porte s'accompagne de trois marches, un cas de figure particulier puisque qu'en dehors du moulin de Sterbouest à Locmiquelic, les portes mer se résumaient à de simples ouvertures desservies par des échelles. La façade amont comporte une porte et un fenestron ainsi qu'un fer à cheval qui permettait accrocher les chevaux.
Le pignon ouest accueille une poterne en plein cintre qui permettait d'introduire des éléments pour l'entretien des mécanismes du sous-sol. Une cheminée est également présente, ce qui laisse à penser que le moulin aurait pu servir d'habitation au meunier avant qu'une maison indépendante soit construite sur la rive. Le pignon Est accueille une porte en plein cintre qui correspond à une ancienne fenêtre comme l'indique la carte postale de 1910.
Le moulin est couvert d'une toiture à deux pans à coyau et d'une couverture en ardoise.
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Murs
- granite moellon
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Toitsardoise
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Étagesen rez-de-chaussée
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Couvertures
- toit à longs pans pignon découvert
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit
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Énergies
- énergie hydraulique produite sur place roue hydraulique verticale
- énergie thermique produite sur place
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Typologiesmoulin à marée
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État de conservationremanié
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- symbole chrétien
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Précision représentations
Sujet : coeur surmonté d'une croix.
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) GRIEF EA7465 - ENSAB
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Bibliographie
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BOITHIAS, J.-L., VERNHE, A. De la. Les moulins à mer et les anciens meuniers du littoral : mouleurs, piqueurs et moulageurs. Nonette : éditions Créer, 1989.
Périodiques
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GUILLET Jacques, Les moulins de la mer. Le chasse-marée, n°5, p.42-57
Chargée d'études à l'Inventaire
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