Chargée d'études à l'Inventaire
Contribution dans le cadre de l'inventaire des moulins à papier et papeteries de Bretagne (2014-2015).
- inventaire topographique, Melrand
- enquête thématique régionale, Inventaire des moulins à papier et papeteries industrielles de Bretagne
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Baud - Baud
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Hydrographies
le Blavet
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Commune
Melrand
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Lieu-dit
Saint-Rivalain Gare
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Cadastre
1976
ZW
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Dénominationsusine de papeterie
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Parties constituantes non étudiéesmaison, logement, usine, garage, cantine, école
*Extrait de : Melrand au fil du temps, nos villages autrefois. Célestine Postic, Josiane Laurent. Ouvrage collectif édité par Melrand Loisirs Culture, 1999.
Installée sur les bords du Blavet, l'usine de papeterie de Saint-Rivalain était au centre d'une intense activité au 19e et au début du 20e siècle. Outre l'activité générée par le fonctionnement de l'usine, Saint-Rivalain était au centre du trafic commercial par voie d'eau. Les marchandises étaient livrées sur son quai et chargées dans les cales des chalands. L'usine à papier était ravitaillée en charbon par la rivière. Celle-ci fournissait également l'énergie nécessaire aux turbines de la papeterie.
"Un certain nombre d'ouvriers de la papeterie complétait leurs revenus par la culture d'un petit terrain et l'élevage d'une vache et d'un cochon. Les tâches des ouvriers se répartissaient en deux catégories, les uns étaient affectés aux meules, ils transformaient la paille hachée en pâte à papier. Les autres fabriquaient du papier d'emballage. La paille de blé qui servait de matière première était livrée par les agriculteurs des communes avoisinantes. Deux charretiers assuraient la livraison des rouleaux de papier jusqu'à la gare de Saint-Rivalain, ou le train les acheminait à destination."*
Avec la fermeture de la papeterie et l'ouverture de l'usine Texon, la fabrication de papier est remplacée à partir de 1961 par celle d'une sorte de carton composée d'alpha-cellulose et de latex naturels ou synthétiques importés. Ce produit était utilisé dans la maroquinerie, dans la reliure et dans la fabrication des séparateurs de batteries. Cette dernière activité est maintenue par l'usine Axhom qui remplace Texon à partir de 1987.
L'usine de papeterie de Saint-Rivalain est fondée par la famille Lemoine en 1874, face à l'écluse n°13 de Boterneau, au confluent du Blavet et de la Sarre. La matière première utilisée alors est la paille ainsi que des papiers usagés : on y fabrique des papiers d'emballage gris et bruns servant à envelopper les denrées alimentaires. Ce papier sera vite supplanté par le papier kraft, puis le plastique. Charles Lemoine, le fondateur, décède en 1888 et sin fils, Ernest, lui succède. Il fait bâtir une cité ouvrière le long de la route menant au bourg (maisons en L), une cantine, une école publique.
L'usine ferme ses portes en juin 1959, remplacée par l'usine Texon en 1961, devenue Axhom en 1987. La cité créée autour de l'ancienne usine à papier par Ernest Lemoine est détruite pour servir de parking à l'actuelle usine. D
epuis 2001, l'entreprise est reprise par la société Lydall : elle reçoit des fibres en vrac et les transforme en une sorte de papier (buvard) blanc en rouleaux de centaines de mètres de longueur, utilisé pour produire des filtres à air pour les blocs opératoires, la micro-électrique, les aspirateurs, l'aviation...
La maison d'Ernest Lemoine" Le Château de Claire-Lande "qui dominait la cité fût démontée en 1971 pour être remontée dans les Côtes d'Armor.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
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Dates
- 1874, daté par source
L'usine de papeterie de Saint-Rivalain comprenait, outre son usine et les bâtiments liés au stockage des matières premières, une cité ouvrière. Le long de la route menant au bourg, un logement construit en L abritait les ouvriers et leur famille. En descendant vers l'usine, on trouvait une cantine et une école publique pour les enfants du personnel. La maison du directeur dite "Chateau de Claire-Lande" dominait la cité au milieu d'un parc de six hectares. Cette maison à étage formée de deux corps de logis formant un L, possédait une véranda. L'usine à papier fonctionnait à l'aide de turbines hydrauliques dont l'energie était fournie par la rivière. Plus tard, la machine à vapeur a renforcé l'action des turbines.
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Énergies
- énergie hydraulique
- turbine hydraulique
- machine à vapeur à piston
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État de conservationdétruit
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Au fil du Queffleuth et de la Penzé
Documents d'archives
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A. D. Morbihan. Série 3ES, Archives communales, 3ES 128/37, 128/10.
p.
Bibliographie
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POSTIC, Célestine, LAURENT, Josiane. Melrand au fil du temps. Nos villages autrefois. Ouvrage collectif édité par Melrand Loisirs Culture, 1999.
p. 146 à 149 -
KEMENER, Yann-Ber. Moulins à papier de Bretagne. Skol Vreizh. Morlaix, 1989. 84p. ISBN 2.903313-22-9
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CHASSAIN, Maurice. Moulins de Bretagne. Keltia Graphics. Spézet, 1993.
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CAROFF Jean. Moulins à papier et familles papetières de Bretagne du XVè siècle à nos jours. Les éditions du CGF et du Queffleuth. Saint-Thonan, 2015. 364 p. ISBN 978-2-9552574-0-1
Chargée d'études Inventaire
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