Observations sur les moulins
Parmi les sept moulins à eau repérés sur le cadastre ancien de 1828, quatre ont fait l'objet d'un dossier individuel : Roffol, Kernars, Kerhuilic, Tréblavet. Ces établissements destinés à la mouture de la farine se situent sur des ruisseaux à faible débit, afluents du Blavet. A l'exception de Roffol qui fonctionne grâce au système dit à bassin de retenue, les moulins de la commune présentent le même type de système hydraulique dit moulin à dérivation. Le ruisseau alimente un bief artificiel qui parvient au moulin après quelques centaines de mètres, un système de vannages permet de contrôler l'alimentation du bief.
Deux de ces moulins faisaient partie d'anciens domaines seigneuriaux : le moulin de Kernars dépend du manoir éponyme, aujourd'hui disparu. Le moulin de Kerhuilic constitue avec le manoir dont il dépend, à quelques mètres au nord, une entité historique intéressante pour la compréhension du territoire. Les moulins de Kerbellec et de Kermorvan situés en limite de commune sur le cadastre napoléonien étaient sans doute situés sur la commune voisine de Baud. Le moulin de Saint-Adrien cité par Jean-Baptiste Ogée dans son "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne" semble avoir complètement disparu.Toutes ces installations des 17e et 18e siècles ont subi des remaniements importants liés à la fonction même des moulins, en perpétuelle adaptation face aux nouveaux besoins.
Un moulin à vent, aujourd'hui disparu, est signalé sur le cadastre ancien de 1828 à Pen-Mané, partie constituante de l'ancien manoir éponyme. Ogée cite également le moulin à vent de Roffol, complémentaire du moulin à eau dont les vestiges datés 1764 sont encore visibles.
Chargée d'études Inventaire