Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Belz
  • Commune Erdeven
  • Lieu-dit Saint-Sauveur
  • Cadastre 2001 ZK 25
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Saint Sauveur
  • Parties constituantes non étudiées
    mégalithe

D'après Rosenzweig le village de Saint-Sauveur s'appelait autrefois Loc-Clément, ce qui expliquerait la présence de la statuette de ce saint dans la chapelle Saint Sauveur. Cependant son patronyme actuel est très ancien. L'édifice remonte au début du 16e siècle : le clocheton, la porte ouest, les rampants à crochets des pignons, les pinacles sur contreforts d'angle, datent de la première moitié de ce siècle. La porte sud ornée d'un riche décor seconde Renaissance pourrait avoir été refaite dans la seconde moitié du 16e siècle. Des travaux intervenus au cours du 17e ou du 18e siècle ont engendrés la suppression de la baie du chevet (replacée au sud, comme à la chapelle Saint-Germain en 1635) afin de permettre la pose d'un retable, aujourd'hui disparu. En 1900 : la rupture de la charpente entraîne la ruine partielle du mur sud (Danigo, 1986). 1943 : la chapelle est touchée par un obus, elle est restaurée après guerre. 1967-1968 : restauration intérieure (rejointoiement), charpente et couvrement, vitraux contemporains, par les riverains.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 16e siècle

Edifiée en un point haut, à proximité immédiate de plusieurs lechs (ou stèles) qui subsistent toujours, la chapelle occupe la partie ouest du village. Elle est construite en pierre de taille de granite, de grand appareil régulier. De plan rectangulaire à vaisseau unique et chevet plat, elle est dotée de quatre contreforts d'angle ornés de larmiers de pinacles à crochets. Elle est couverte d´une toiture de longs pans en ardoise, offrant un léger coyau. Les pignons découverts ont des crochets sur les rampants, un escalier droit est aménagé sur le rampant nord du pignon occidental afin d'accéder au clocheton. Une corniche formant larmier au-dessus du soubassement contourne l'intégralité du monument et souligne le dosseret des bancs extérieurs des façades ouest et sud. L'édifice est ouvert, à l'ouest : d'une porte plein cintre moulurée de tores ; au sud : d'une porte plein cintre richement ornée, avec une fenêtre plein cintre (19e s) à gauche, une fenêtre à arc brisé et une grande fenêtre cintrée à droite, cette dernière remployant probablement des éléments de celle du chevet ; au nord, la porte ancienne est bouchée. Le mur du chevet conserve la trace d'une ancienne baie (bouchée) dont il subsiste le fleuron sommital et, au-dessus des armoiries avec écu (illisible) scandées de colonnettes. Le décor de la porte sud est remarquable. Il est constitué d'un haut entablement supporté par deux pilastres lisses. Les corniches sont très saillantes et la facture des losanges, volutes et balustres sculptés, particulièrement soignée. Le clocheton de base carré présente des pilastres d´angle. Il est coiffé d´une flèche en forme de pyramidion sommé d´une croix. A l'intérieure, le lambris de couvrement est récent et masque la structure de la charpente ancienne à l'exception de quelques entraits. Seul l'espace du choeur est dallé en granite (dont une pierre tombale), le reste de la nef conserve un sol en terre battue.

  • Murs
    • granite
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
  • Escaliers
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • balustre
    • volute
    • losange
    • cordelière
    • pilastre
    • croix
    • calice
  • Précision représentations

    Porte sud : pilastres, balustres ornés d'un treillis, losanges avec fleurs, cordelière sur corniche. Porte nord : calice sculpté en haut à gauche de l'arc, et croix gravée sur l'une des pierre de taille du piédroit nord.

  • Mesures
    • l : 1 950
    • la : 800
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Par son décor Renaissance, cette chapelle est à rapprocher de celle de Manéguen en Guénin ou encore de Kerdrogen en Colpo. C'est la plus intéressante de la commune.

Documents d'archives

  • DU HALGOUËT, Hervé. Notes archéologiques sur le département du Morbihan , 2t., dactylographié, vers 1942-1952. Descriptions architecturales de l'église, des chapelles, des châteaux de Kercadio et Keravéon. Quelques mots sur le village de Keroret où il note la présence de fermes aux murs appareillés et couvertes en chaume, anciennes demeures des tenanciers du fief de Keravéon.

    p.102

Bibliographie

  • DANIGO, Joseph. Eglises et chapelles du doyenné de Belz , Bannalec, 1986.

    p. 43
Date(s) d'enquête : 1976; Date(s) de rédaction : 2004