Dossier d’œuvre architecture IA56002402 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, Pluméliau
Chapelle Saint-Nicodème (Pluméliau fusionnée en Pluméliau-Bieuzy en 2019)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Baud - Baud
  • Commune Pluméliau-Bieuzy
  • Lieu-dit Pluméliau, Saint-Nicodème
  • Cadastre 1828 F2 503  ; 1988 ZH 32
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Pluméliau
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Saint-Nicodème
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, maison, fontaine de dévotion, presbytère, croix monumentale

Extrait de : Vallée du Blavet. Le canton de Baud. Bretagne. Inventaire Général. Collection Images du Patrimoine. Rennes. 2003.

Pluméliau. Chapelle Saint-Nicodème

L´établissement d´une des plus impressionnantes chapelles rurales du Morbihan repose sur trois éléments majeurs et concomitants, la vénération de sources, le mécénat aristocratique accompagné ou relayé par celui des instances ecclésiastiques et une communauté paysanne florissante. L´antinomie entre la haute tour occidentale et le modeste plan en croix latine, entre la simplicité de l´espace intérieur et l´ampleur presque démesurée de la tour-clocher qui se compare à celle de Notre-Dame-du-Paradis à Hennebont (1524), provoque un contraste saisissant et recherché, récurrent dans les grands chantiers religieux en Bretagne.

L´édifice porte les traces de trois campagnes de construction dont la plus importante affectant la nef, le bas-côté nord avec chambre forte et salle de fabrique, le transept, le choeur et base de la tour ouest se situe entre 1530 et 1550. Gravée sur une sablière, la date de 1539 nous dévoile le nom du charpentier, Le Layec et celui de Louis de Kervéno, qui, recteur de la paroisse entre 1537 et 1539. Dans ses parties hautes, le massif occidental flanqué de contreforts puissants semble légèrement postérieur, tout comme le tambour octogonal et la flèche hexagonale ajourée, sensiblement en retrait par rapport à la tour, ainsi que la tourelle circulaire qui donne accès à la chambre des cloches. Si les références stylistiques, en début de chantier, portent encore l´empreinte du gothique flamboyant, l´apparition progressive, sinon simultanée, du décor Renaissance marque une grande partie de l´édifice.

Les deux autres campagnes comme le montre le plan chronologique concernent des parties annexes. En place depuis 1780, l´enceinte dominée par un escalier monumental - il permet une descente théâtrale vers le portail ouest et les fontaines en contrebas - reprend tardivement le concept ancien du parvis.

C. Douard.

La chapelle, homogène à l'exception peut-être des parties hautes de la tour, légèrement postérieures, est construite entre 1520 et 1540, comme l'indique la date de 1539 portée sur la sablière du bras nord du transept et accompagnée de l'inscription : " CESTE CHAPELLE FUT ACHEVE EN LAN M Vcc XXXIX PAR J. LE LAYEC DE MORIAC ET ESTOIT PO LE TEMPS MAISTRE LOYS DE KERVENNO RECTEUR CESTE PAROESSE ET DOM JEHAN LE FICHER CURE ". De nombreux blasons autrefois peints aujourd'hui lisses sur les sablières donnaient le nombre des familles donatrices. Il reste le blason des Rimaison et des Guengat ; ce dernier est remployé sur l'entrait du bras nord. Lors de l'installation du retable du choeur, la haute baie est est bouchée : les vestiges s'en voient à l'étage de la maison du chapelain. La sacristie est construite en 1649 ainsi que l'indique l'inscription du mur nord : " IHS MARIA NICODEMUS BASTI LAN MDC XLIX MM NICOLAZO RECTEUR M GIONNEC CURE G LEZEN HYET : V L CLEQUIN A LE RALLE ARCHITECTE ". C'est lors de cete construction qu'une porte a été percée dans le mur nord du choeur pour permettre un accès direct à la sacristie. Enfin, les piliers d'enclos portent la date de 1780. Deux campagnes de restauration importantes sont signalées par des inscriptions une sablière (mur nord de la nef) et un entrait (bras nord du transept) portent deux dates, 1900 et 1936 qui correspondent à ces restaurations : en 1900, est portée sur une sablière de la nef l'inscription : "CETTE CHAPELLE A ETE REPAREE DU TEMPS DE J. CAONARD RECTEUR ET KERVIO TRESORIER 1900" ; en 1936 tous les entraits sont changés par l'architecte Guillaume, inscription sur l'entrait ouest : CAB : BRUN GUILLAUME ARCHITECTE.

En lien avec la fontaine qui justifie sa construction, la chapelle est construite dans un repli de terrain dont seule émerge la tour. En pierre de taille de granite, elle est couverte en ardoise à l'exception de sa flèche, en maçonnerie. Elle est de plan en croix latine, avec un bas côté nord prolongé de deux pièces superposées : celle de l'étage (secrétairerie) est accessible par un escalier droit en granite adossé au mur nord. L'arcade entre le bas côté nord et le bras nord du transept a été partiellement obturée lors de l'installation de la tribune. Le sol est dallé de schiste et de granite, la chapelle est couverte d'un lambris. Par sa hauteur et sa massivité, la tour porche contraste avec le reste de l'édifice. Elle est constituée d'un massif carré surmonté d'une tour octogonale puis d'une flèche en maçonnerie ; une tour d'escalier octogonale lui est accolée au sud. Porte bouchée (17e siècle) dans le mur sud du choeur. Fenêtres bouchées (retable) chevet, mur est du bras nord.

  • Murs
    • granite
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau, étage en surcroît
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • flèche polygonale
    • pignon découvert
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    sacristie à étage
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • fleuron
    • pot à feu
    • pinacle
    • pilastre
    • candélabre
    • musicien
    • fleur
    • aigle
    • lion
    • humain fabuleux
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1910/10/26
  • Référence MH

Documents d'archives

  • AD Morbihan. Série O. 2O 173/1451. Chapelles Saint-Nicolas et Saint-Nicodème. Eglise paroissialre. Mairie. Cimetière.

    p.
  • DU HALGOUET, Hervé. Notes archéologiques sur le département du Morbihan. A.D. Morbihan.

    p.

Bibliographie

  • DANIGO, chanoine Joseph. Eglises et chapelles du pays de Baud. 1974.

    p. 29-35
  • DUHEM, Gustave. Les églises de France. Morbihan. Paris : Impr.-édit. Letouzé et Ané, 1932.

    p. 139-140
  • DUHEM, Sophie. Les sablières sculptées de Bretagne. Rennes, P. U. R. de Rennes 2, 1997.

    p. 38, 39, 99, 130, 131, 196, 227, 229, 233
  • FLOQUET, Charles. Pluméliau au cours des siècles. Pluméliau, 1994.

    p. 160 164.
  • OGEE, Jean. Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, Mayenne : J. Floch, 1979.

    p. 358
  • MUSSAT, André. Arts et cultures de Bretagne : un millénaire, Rennes : Éd. "Ouest-France", 1995.

    p. 143, 167, 226
  • PROVOST, Georges. Le pèlerinage en Bretagne aux 17e et 18e siècles. Rennes, P.U.R., 1998.

    p.
  • ROSENZWEIG, Louis. Répertoire Archéologique du département du Morbihan. Vannes, Imprimerie Impériale, 1863.

    p. 74-75
  • Dictionnaire des églises de France. Ouest et Ile-de-France.Paris, Robert Laffont, 1968.

    p. 109
  • Vallée du Blavet. Le canton de Baud. Bretagne. Inventaire Général. Collection Images du Patrimoine. Rennes. 2003.

    p. 11-16

Périodiques

  • DOUARD, Christel. Chapelle Saint-Nicodème à Pluméliau. In : Congrès Archéologique de France, Morbihan, 1983.

    p. 155-160

Documents figurés

  • Ministère de la Culture. Base Mémoire. Clichés Archives photographiques. Clichés pris vers 1925 par Estève.

    p.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2002