• inventaire topographique, ville de Vannes
Manoir du petit Conleau, impasse du Petit Conleau (Vannes)
Œuvre étudiée
Auteur
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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Lieu-dit le Petit Conleau
  • Adresse impasse du Petit Conleau
  • Cadastre 1809 F3 1187  ; 1844 F2 634  ; 1980 CL 373 à 380
  • Dénominations
    manoir
  • Appellations
    du petit Conleau
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, enclos, ferme, terrasse en terre-plein

Manoir mentionné dès 1426, appartenant à Jean de Loyon, sieur de Loyon en Ploeren, détruit. Par le mariage de Perrine Carré avec Régnault Le Gouvello, il passe avec de nombreuses autres possessions, dont le château de Kerlévénan en Sarzeau, à la famille Le Gouvello qui ne l'habite pas. En 1686, le manoir sis sur 28 hectares ainsi que ses dépendances nécessitent de gros travaux ; dans l'état des réparations, sont nommées une partie des dépendances : " petit logis, écuries, buanderie, bûcherie, grange", dont une partie doit subsister dans les communs à l'est du logis. Olivier Delourme est possesseur de la sieurie au début du 18e siècle et la lègue à sa fille qui y habite en 1765. C'est probablement à elle qu'il faut attribuer la construction du logis actuel, qui peut dater de la seconde moitié du 18e siècle. Cinq lucarnes sur chacune des deux élévations ont disparu. Seules subsistent les lucarnes jumelées qui encadrent les cheminées du pignon. Les seules cheminées conservées, au rez-de-chaussée, et la charpente datent du 18e siècle. Au début du 20e siècle, deux excroissances polygonales médianes en rez-de-chaussée sont ajoutées sur les deux façades ; l'escalier a sans doute été remplacé à cette époque (tout au moins la rampe a été refaite) ; la façade a été remontée à l'identique vers 1970. En alignement du logis à l'ouest, un corps en rez-de-chaussée abritant la cuisine date de la seconde moitié du 18e siècle, l'étage de comble et l'escalier en vis étant créés au début du 20e siècle. Les communs datent sans doute de la 2e moitié du 17e siècle et ont été remaniés à la fin du 19e siècle par l'adjonction d'un lanternon sur la toiture. La partie sud a été modifiée (surélevée) dans la 1ère moitié du 20e siècle. Depuis l'enquête, cette partie sud a été détruite pour créér un passage vers le nord (jardin et verger) sur lesquels s'édifient des constructions neuves (2005). En alignement à l'est se trouvait la ferme, sans étage, construite entre 1807 et 1844. Elle est détruite à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 15e siècle , (détruit)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Secondaire : 20e siècle
  • Auteur(s)

Le manoir est constitué d'un corps de logis et de communs qui occupent respectivement les côtés nord et ouest d'une cour enclose, ainsi que d'un jardin et d'un verger enclos au nord du logis, la partie nord de ce jardin étant occupée par une terrasse élevée (comme dans le jardin du manoir de Botcouarc'h à Vannes). Le logis simple en profondeur est construit en moellon de granite enduit ; certains éléments telles la corniche et les lucarnes latérales sont en tuffeau. Il offre une double élévation, à quatre travées au nord, à cinq travées au sud. Un escalier axial en bois à balustres dessert les deux étages carrés. La distribution est régulière, avec une seule pièce de part et d'autres de la cage d'escalier. Seul le rez-de-chaussée a conservé ses cheminées : en granite, elles sont dotées de jambages incurvés qui révèlent le 18e siècle. Dans le pignon est, au niveau du 1er étage, saille une pierre qui devait protéger la faitière de la ferme disparue. Au niveau du comble, deux lucarnes en calcaire couvertes d'un fronton unique encadrent les souches de cheminée. Les communs sont également enduits. Couverts d'ardoise, ils sont sommés dans leur partie centrale d'un lanternon en ardoise. En rez-de-chaussée avec comble à surcroît, ils conservent une porte en anse de panier du 16e siècle.

  • Murs
    • granite
    • enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • bulbe
    • croupe
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en charpente
  • Typologies
    simple en profondeur ; double élévation
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • fronton
  • Précision représentations

    Lucarnes latérales double à fronton mouluré unique.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Le manoir du Petit Conleau a subi bien des remaniements, les derniers ayant très récemment affecté son environnement, demeuré intact jusqu'en 2000, avec jardin et verger enclos, comprenant une terrasse adossée au mur d'enclos du jardin et du verger ; les communs qui subsistaient en partie de l'ancien manoir ont été récemment diminués de moitié. Le logis montre des proportions inhabituelles : très élevé (la présence de deux étages est rare en milieu rural et peut-être due à la perspective créée sur le Golfe du Morbihan), il est simple en profondeur. Ses élévations ont de plus perdu les lucarnes qui les animaient, à l'exception des curieuses lucarnes jumelées des pignons : on ne peut exclure une copie de la formule utilisée à l'identique un siècle plus tôt (1643) au presbytère de Plescop (56), avec une modénature différente.

Bibliographie

  • LAIGUE, Cte R. de. La noblesse bretonne aux XIVe et XVe siècles. Evêché de Vannes. Rennes, 1902. Rééd. 2001., p. 558-562.

    p. 835, 836, 841, 843
  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 115-117

Périodiques

  • MAUPIN, Bernard. Le domaine du Petit Conleau. Etude historique. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan. 1995.

    p. 59

Documents figurés

  • A. M. Vannes. 21 Fi. Plan cadastral 1807-1809. Tableau d'assemblage de la commune et plan par sections. Delavau (ingénieur) ; Dreuslin (géomètre). Plan aquarellé, 99,5 x 67,41 cm.

    Archives municipales de Vannes : 21 FI
  • A. D. Morbihan 3P593. Plan cadastral 1844 : plan d'assemblage et plan des sections.Graff (géomètre) ; Herviant (géomètre) ; Tanguy (géomètre).

    Archives départementales du Morbihan : 3P593

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2000
Articulation des dossiers