• inventaire topographique, ville de Vannes
Château du Pargo (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Hydrographies étang du Pargo
  • Commune Vannes
  • Lieu-dit le Pargo
  • Cadastre 1809 G2 316, 331à 402 ; 1980 CW 325 a, b, c, 272, 326, 340, 341, 342, 343, 327, 220, 271, 273, 276 b, 142, 314, 313, 195, 196, 59, 60, 64 a, 187 à 193
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    dit château du Pargo
  • Parties constituantes non étudiées
    étang, chapelle, parc, chenil, serre, fontaine, lavoir, communs, route, avenue de jardin

Le château actuel est probablement construit vers le milieu du 17e siècle par Yves Gibon en remplacement d'un ancien manoir du 16e siècle. Ce manoir est occupé dès 1426 par les Teno. La famille Gibon, seigneur de Coessial, du Grisso et du Pargo possédait une fortune terrienne considérable démantelée pendant la période révolutionnaire. Le château, propriété de l'abbé Julien-Olivier Gibon, fait l'objet d'un inventaire précis en l'an II avant sa mise en vente, avec les terres et métairie du Pargo vendues séparément. C'est Louis Monneron de Lorient qui fait l'acquisition du pourpris et de la métairie du Pargo le 11 décembre1793. En 1860, elles deviennent la propriété de Vincent Boullé, ancien architecte diocésain et dont la fille épouse Armand-François-Marie Taslé. Ce sont les descendants de cette union qui sont encore propriétaires. Des travaux importants de restauration sont entrepris par Jules Taslé en 1894 sous la direction de l'architecte E. Bassac qui en dressent les plans : projet de construction d'une tourelle polygonale pour l'installation des water-closets qui ne sera jamais réalisé, réfection du 1er étage au-dessus de la cuisine, ouverture d'une porte-fenêtre pour le salon, réparations des façades, de l'entrée et aménagements intérieurs. Les travaux sont réalisés par l'entrepreneur vannetais Richard. En 1962, la propriété est divisée en 2 lots. Le lot n°1 est acheté par la ville de Vannes. L'incendie survenu le 23 décembre 1997 a détruit le logis principal dont il ne reste plus que quelques vestiges. Les édifices restants (les communs, la chapelle et l'orangerie) ont été restaurés. Une maison a été construite à partir d'un pavillon d'angle de jardin en 1989 sur la parcelle n° 272. La maison du lavoir parcelle 452 bis qui est la buanderie en 1844, encore en place sur les cartes postales du début du siècle dernier, a été démolie vers 1960. Curieusement et malgré la présence d'une retenue d'eau, le cadastre n'indique pas la présence d'un moulin : peut-être avait-il disparu avant la Révolution.

En 1809, le château décrit un plan en U, avec cour ouverte au nord, étang, avenues dont l'une conduit à la "métairie du bout de la rabine". En 1844, le château a perdu son aile ouest et n'est plus constitué que de deux corps de bâtiment formant un plan en L. On voit sur les photos anciennes, par le décalage des ouvertures du mur pignon du logis principal les traces de l'aile ouest disparue entre 1809 et 1844. Le cadastre de cette époque mentionne la présence d'une chapelle greffée sur l'aile est restante qui remonte au 18e siècle bien que l'on oublie de la mentionner sur le cadastre dressé en 1809. Les vestiges liés à l'incendie ainsi que les photographies anciennes indiquent l'existence d'un bâtiment à deux corps dont l'un principal de plan massé présente une élévation enduite à étage carré et étage de comble coiffé d'un toit à croupe. Ce dernier est prolongé d'une aile en retrait qui présente seulement un étage de comble au-dessus du rez-de-chaussée dans une couverture à pans brisés. A l'origine, cette aile plus longue rejoignait l'aile en retour des communs. Cette partie a disparu entre 1844 et 1894 comme en témoigne sur les photos anciennes, le mur pignon percé de portes intérieures transformées en portes-fenêtres. La chapelle se compose d'un vaisseau unique avec une abside à 3 pans. Elle possède un toit à longs pans.

  • Murs
    • granite
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise, zinc en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit à longs pans
    • croupe
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    cheminées sur mur gouttereau. Plan en U. Plan en L
  • État de conservation
    détruit après inventaire, vestiges, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Importante seigneurie autrefois comprise sur le territoire de la commune de Ploeren.

Documents d'archives

  • A. D. Morbihan. Q 323 Inventaire et vente du Pargo, An II de la république, 15 ventos.

    Archives départementales du Morbihan : Q 323
  • A. M. Vannes 1G58 matrices cadastrales de 1809 pour le château du Pargo.

    Archives municipales de Vannes : 1G58

Bibliographie

  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 132-135
  • ANDRE, Bernard. Bourgeoisie rentière et croissance urbaine. Vannes 1860-1910. Paris X, école des Hautes Etudes en Sciences Sociales, thèse, 1980. 260 p. ; 29 cm.

    p. 106

Périodiques

  • FRELAUT, Bertrand. Coup d'oeil sur l'année 1989 - bilan de 1989. In : Bulletin des amis de Vannes, 1990, n°15.

    p. 29

Documents figurés

  • A. M. Vannes. 21 Fi. Plan cadastral 1807-1809. Tableau d'assemblage de la commune et plan par sections. Delavau (ingénieur) ; Dreuslin (géomètre). Plan aquarellé, 99,5 x 67,41 cm.

    Archives municipales de Vannes : 21 FI
  • A. D. Morbihan 3P593. Plan cadastral 1844 : plan d'assemblage et plan des sections.Graff (géomètre) ; Herviant (géomètre) ; Tanguy (géomètre).

    Archives départementales du Morbihan : 3P593

Annexes

  • Minutes des actes de vente, pourpris du Pargo, 1793
  • Table de la matrice cadastrale 1844 - château du Pargo
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2000
Articulation des dossiers