Un des hôtels majeurs de l'intra-muros, en particulier en raison de l'accent mis sur la tour d'escalier en hors-oeuvre en maçonnerie et pan de bois, avant la restauration essentée, coiffée d'un toit en pavillon qui surplombe la construction.
L'hôtel de Montigny utilise probablement deux parcelles médiévales. La première en profondeur, est conservée dans sa partie basse et forme le corps principal de l'hôtel. Au rez-de-chaussée, la cuisine occupe la pièce nord. La destination de la pièce sud, aujourd'hui un commerce n'est pas connue. A l'étage, trois pièces de réception, salon, salle à manger sont en enfilade. La pièce médiane possède un passe-plat. La pièce au dessus du corps d'entrée (sur rue) pourrait être un office. La parcelle à l'est est consacrée à la cour, sur le côté ouest de laquelle est édifié le corps d'entrée prolongé par le corps d'escalier. Celui-ci abrite un escalier en pierre, puis en bois en retour avec jour, avec rampe en ferronnerie de qualité. Dans le corps secondaire prolongeant l'escalier sur la cour, le rez-de-chaussée est ouvert, tandis qu'à l'étage se trouve une chambre.
Il est assez difficile de déterminer quels sont les travaux pouvant être attribués à Laurent Le Ray, car la façade parait dater de 1761, date à laquelle M. De Montigny adresse une demande pour faire élever sa façade en pierre au moins partiellement à l’aplomb des étals : si le rez-de-chaussée est en pierre, il n'en est pas de même des étages qui sont en pan de bois (sous enduit avant restauration) ; cependant, ont été refaits à la même époque les ouvertures du pignon postérieur ainsi que celles du gouttereau ouest. Peut-être la cage d'escalier date-t-elle de 1673 : le procès-verbal mentionne des maçons, couvreurs, charpentiers et terrasseurs, indiquant un chantier d'envergure ; cependant la rampe en fer forgé ne peut dater que du 18e siècle..
Les écuries ouvrent sur la cour par de grandes portes. Les étages, habitables, le premier possédant une porte haute en partie bouchée (réserve à fourrage) sont accessibles par la place des Lices. Le mur sud montre deux portes bouchées, sans doute intérieures, qui permettait peut-être de communiquer avec un bâtiment en retour sur la cour aujourd'hui disparu : le plan cadastral montre à cet endroit un enclos.
Thomas-Lacroix signale dans l'hôtel de Montigny, la présence aux 19e et 20e siècles de la famille Galles, célèbre dynastie d'imprimeurs vannetais.
Chargée d'études à l'Inventaire