L'installation de la tannerie Douaud sur le site de Rohan n'engendre pas pour autant l'urbanisation concomittante du quartier, les prairies alentour restant loués à des éleveurs du fait de la proximité de l'abbatoir municipal et les terrains étant jugé déjà très inondables. Cependant, il a existé dans les années 20 une première tentative d'urbanisation engagée par la société des tanneries Douaud et Le Calvé propriétaire de ces terrains. Ce 1er projet de lotissement n'aboutit pas malgré les travaux de voieries promis par la municipalité. Ces terrains se retrouvent ensuite entre les mains de monsieur Tremeur en 1958, date à laquelle il entreprend la réalisation de son lotissement. Les ruines de l'aqueduc construit au XVIIe siècle et traversant ce quartier ont donné le nom de grandes murailles à une partie de ce quartier situé entre la voie de chemin de fer et la rue du capitaine Jude. Le plan du ministère de la Reconstruction nous montre en 1947 une zone encore peu urbanisée en logements individuels ou collectifs exception faite du triangle situé entre les rues Oberlé et du Pont d'argent restant cependant faiblement construit. Au début des années 1960, le square Rohan de 130 logements économiques et familiaux réservés aux fonctionnaires de l'Etat voit le jour et complète l'urbanisation du quartier. Sur le plan de l'implantation artisanale, on relève à cette époque en plus des établissements Douaud l'existence des entreprises Le Gohlès et Peyron.