• inventaire topographique, ville de Vannes
Lotissement concerté HBM dit "A chacun sa maison", 117, 119, 121, 123, 125 avenue du Maréchal Juin (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Lieu-dit Conleau
  • Adresse 117, 119, 121, 123, 125 avenue du Maréchal Juin
  • Cadastre 1980 CI 169 à 173
  • Dénominations
    lotissement concerté
  • Appellations
    HBM "A chacun sa maison"
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, enclos

Cinq HBM à logements multiples dits "A chacun sa maison", de deux types différents, sont conçues sur les plans de l'architecte Edmond Gemain en 1929-1930.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1930, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Gemain Edmond
      Gemain Edmond

      Né le 29 avril 1884 à Cossé-le-Vivien, dans la Mayenne, Edmond (Louis) arrive à Vannes avec sa famille en 1885. Joseph Louis Gemain, son père, est employé comme herboriste dans une pharmacie ; Emma Ruzeau, sa mère, est sage-femme. Après des études à l’Ecole des Arts décoratifs à Paris, Edmond Gemain s’installe comme architecte à Vannes, en 1908, au 10 place de l’Hôtel de Ville. Il épouse la même année à Saint-Brieuc Jeanne-Marie Moënner. Le couple aura quatre enfants : Edmond (1909), Jean (1911), Annick (1913) et Yves (1914). De 1909 à 1913 il habite 39 rue du Mené. En 1913-1914, on le retrouve chez ses parents au 39 rue Jeanne d’Arc. A partir de 1920 et jusqu’à sa mort le 10 août 1953, il sera fidèle au 19 de la rue Pasteur qui abrite son domicile et ses bureaux. La maison est démolie par son fils, également architecte, qui construit à son emplacement vers 1972 un immeuble de logements. (sources : recherches de Jacques Delarue).

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      architecte attribution par source
    • Personnalité : commanditaire attribution par source

Ensemble constitué de deux types d'immeubles à quatre logements à partition verticale avec entrée et distribution indépendantes, bâtis au centre d'un jardin, chaque logement ayant à disposition une portion du jardin. Ils sont construits en moellon de granite enduit avec soubassement en moellon et pour le type 2, du faux pan de bois pour les pignons de la façade antérieure. Couverts d'ardoise, les deux types possèdent un étage et une élévation ordonnancée. Le premier type, le plus simple dit à trois pièces cuisine, est double en profondeur, avec façade à avant-corps latéraux peu prononcés, dans lesquels prennent place au rez-de-chaussée les vestibules et escaliers desservant l'étage, ainsi que deux cuisines, et à l'étage deux chambres. Les deux travées centrales sont occupées par les salle-à-manger. Le deuxième type possède des avant-corps plus importants et trois travées irrégulières dans la partie centrale, la travée centrale étant soulignée par un soulèvement du toit. L'entrée se fait par les travées latérales du corps central, avec vestibule et escalier. Dans les avant-corps sont logées les cuisines et salle-à-manger, les chambres à l'étage. La travée centrale accueille au rez-de-chaussée deux salons, à l'étage deux chambres : deux des quatre appartements disposent de la pièce du rez-de-chaussée, les deux autres d'une chambre à l'étage.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • faux pan de bois
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • noue
    • demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Parallèlement aux lois facilitant l'accession à la propriété de l'entre deux guerres, type loi Loucheur, la ville met en place un programme de constructions à destination locative de type HBM (habitation bon marché, ancêtre des HLM) : c'est en 1912 que la loi Bonnevay, acquise à l´unanimité, institue les Offices d´HBM qui autorisent les communes et les départements à devenir partie prenante dans l´histoire du logement social. Quatre opérations d´HBM sont prévues à Vannes avant la seconde Guerre mondiale. Toutes dues au crayon de l´architecte Edmond Gemain, mais deux d´entre elles ne seront réalisées qu´après la 2e Guerre mondiale, respectivement entre 1947 et 1952. Elles se caractérisent par la présence d'un jardin associé à chauqe logement ce qui permettait une certaine autarcie des locataires. Avec ceux de la rue Jérôme d'Arradon, plus tardifs de deux ans et à deux logements, ces HBM sont les premières à être édifiées à Vannes. La partition verticale, très intéressante, pour l'indépendance de chacun des logements puisque chacun possède son propre escalier, permet également de réserver à chaque logement une partie du jardin. Il est probable que ces solutions restaient relativement onéreuses par rapport à un immeuble à appartements, aussi le modèle fut abandonné après la guerre (voir immeubles réalisés par Guillou pour les HLM dans l'ancienne caserne de la Bourdonnaye).

Documents d'archives

  • Documentation HLM de l'office public de HLM de Vannes. Plans par Gemain, 1929-1930.

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006