Dossier d’œuvre architecture IA56005775 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique
Moulin à farine, Cochelin (Locoal-Mendon)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Belz
  • Hydrographies ruisseau du moulin de Cochelin
  • Commune Locoal-Mendon
  • Lieu-dit Cochelin
  • Cadastre ZR 43a  ; 1810 C1, B3  ; 1845 P2, C 574, 585
  • Dénominations
    moulin à farine
  • Parties constituantes non étudiées
    bassin de retenue, logement, maison, étable, écurie

Le moulin à eau de Cochelin dépendait du manoir éponyme aujourd'hui disparu dont la seigneurie appartenait vers 1250 à Catherine de la Saussaie. Le moulin à vent qui lui était associé, situé sur la colline de Kérianec, a également disparu. Morte sans héritiers, tous les biens de Catherine de la Saussaie reviennent, de fait, au duc de Bretagne. En 1399, Jean IV fait donation aux Pères Chartreux du fief de Coëtgellin. Au 16e siècle, le moulin possède trois roues et quatre jeux de meules. Les Chartreux baillent à des meuniers les moulins à eau et à vent avec leur tenue. En 1683, un incendie détruit en partie le moulin et la maison du meunier qui restera à l'abandon jusqu'en 1711. Il sera reconstruit sur les anciennes fondations. Les moulins sont vendus en 1795, lors de la vente des biens nationaux. A partir de 1810, ils appartiennent aux Kermorvan, famille de meuniers venue du Finistère et dont l'activité cesse en 1939. A cette date, tous les mécanismes sont démontés et vendus. La base du moulin à eau date probablement du 16 ou du 17e siècle. Celui-ci est surélevé au 19e siècle puis à nouveau remanié au 20e siècle. Le logement du meunier construit en retour d'équerre date du début du 19e siècle. Un nouveau logis de meunier est construit au sud-ouest, à proximité immédiate, au début du 20e siècle. Avant la construction de la route départementale qui sépare le bassin de retenue en deux, la route ancienne de Locoal-Mendon à Auray passait sur la chaussée du moulin, le long du bassin. Actuellement seule la partie du bassin de retenue située à droite de la route départementale a été remise en eau. Parmi les nombreux travaux de restauration réalisés il y a une dizaine d'années, la propriétaire actuelle a reconstitué le mécanisme du moulin, refait à l'identique le plafond du logis hourdis à quenouille et remis en eau une partie de l'étang située sur le côté droit de la route.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Le moulin à farine de Cochelin est implanté en fond de vallée, il fonctionne grâce à un système de bassin de retenue qui faisait trois hectares à l'origine, alimenté par l'étang du Cranic en Brec'h. Le moulin est construit sur une rive, adossé au pied d'une digue qui sert également de chaussée, construite en terre afin de barrer le fond de vallée et générer la retenue d'eau. Le canal d'amenée souterrain conduit l'eau qui se déverse en une chute de quelques mètres de haut sur trois roues à augets dit "par-dessus" dont une seule existe encore. La digue est munie d'un vannage de décharge ou déversoir. Les bâtiments du moulin sont disposés selon un plan en L : dans le moulin proprement dit, un jeu de quatre meules est placé à un bout sur un fort bâti de bois surélevé par rapport au sol de la pièce ; sous ce bâti, dans la fosse, prend place le système de transmission de la force motrice, au niveau des entrées des arbres de transmission des roues. Ainsi, deux meules travaillaient avec la roue à augets, les deux autres meules travaillant avec les deux autres petites roues, aujourd'hui disparues. L'autre bout du moulin servait d'étable, une cloison de planche sépare toujours les deux unités. Une écurie et une soue à cochons sont édifiées dans le prolongement à l'ouest. Le logement du meunier est indépendant du lieu de production, construit en retour d'équerre sur le moulin avec lequel il communique par une grande porte. Le plafond est en barrasseaux de châtaignier hourdis de terre glaise, de paille et de foin. Un nouveau logis à étage, de type ternaire, est construit à quelques mètres au sud-ouest de cet ensemble.

  • Murs
    • granite
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • pignon couvert
  • Escaliers
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • Typologies
    logis de type ternaire
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales du Morbihan. Cadastre ancien, série 3P.

Bibliographie

  • CHAUVEAU, J. Cochelin à travers les siècles. Patrick Bertrand, éditeur d'art, Société d'éditions de Sainte-Hélène, 1996.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2007
Articulation des dossiers