Dossier d’œuvre architecture IA56005901 | Réalisé par
  • opération ponctuelle, Brec'h
Ferme 6 dite la sieurie, Hent Tiglas, Saint-Dégan (Brec'h)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pluvigner - Pluvigner
  • Commune Brech
  • Lieu-dit Saint-Dégan
  • Adresse Hent Tiglas
  • Cadastre 2000 ZL 181  ; 1839 E1 165, 166
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, puits, remise, latrine

La ferme nommée la sieurie est une ancienne métairie. Elle se compose d'une partie sans étage à usage de ferme probablement construite à la fin du 16e siècle ou au début du 17e siècle. A la fin du 17e siècle, un pavillon est ajouté en alignement à l'ouest. Il est décrit dans un acte de 1780 (voir étude de G. Danet). La partie basse est surélevée de deux rangs de parpaings lors du changement de toiture, du chaume au fibro-ciment, au milieu du 20e siècle. A la fin du 20e siècle, le bâtiment est restauré et remanié à deux reprises : suppression des rangs de parpaings et du fibrociment remplacé par de l'ardoise avec restitution du pignon découvert, transformation en salle de restaurant du rez-de-chaussée de la ferme (aujourd'hui retransformée), avec ajout de lucarnes et modification des baies de la façade (suppression des jours de l'étable au profit de fenêtres, suhaussement de la porte de l'étable, suppression d'un jour de comble), surélévation de la toiture au nord avec création d'un étage de comble, ouverture d'une grande baie à l'étage dans le mur ouest du pavillon. A l'entrée de la cour, la dépendance reconstruite dans la 2e moitié du 19e siècle remplace un autre bâtiment agricole figurant sur le plan cadastral de 1839. A l'entrée de la ferme au sud, le puits porte la date de 1839.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle
  • Dates
    • 1839, porte la date

Aspecté au sud, le manoir est construit sur un terrain en forte pente nord sud, avec un jardin clos de murs au nord et une cour au sud avec remise à l'ouest de la cour. Le décalage de niveau fait que le mur nord de la partie basse est enterré tandis que le pavillon ne l'est que jusqu'en demi-étage. Le logis se compose de deux parties communiquant par une porte au rez-de-chaussée. Construite en moellon régulier de granite, la partie est relève du type logis étable à deux portes, dont la salle à l'ouest avec cheminée en granite au pignon ouest. Les modifications ont altéré la distribution de la partie étable. Le pavillon est également construit en moellon régulier. Doté d'une cave et d'un étage, il est desservi par un étroit escalier latéral en granite à retours sur mur-noyau, en partie saillant sur la façade postérieure. Située en demi-niveau dans l'escalier, une porte ouvrait au nord sur le jardin. Sur le demi-niveau, en hors-oeuvre sont également situées des latrines éclairées par un jour. Signalées dans l'inventaire de 1780, les cheminées placées au pignon ouest ont disparu. En l'état actuel, le pavillon est composé de deux pièces superposées sur sous-sol et il est difficile de savoir si la pièce du premier étage était la plus importante ou si les deux pièces avaient la même importance, salle et chambre. Le puits circulaire en moellon est surmonté de deux montants monolithes supportant une traverse triangulaire terminée par une boule.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    logis-étable à deux portes ; logis à deux pièces superposées ; puits morbihannais
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Malgré le fort remaniemments qui l'a affecté ces dernières années, ce bâtiment est sélectionné en raison de sa structure, unique dans le cas de cette étude, mais cette sélection demanderait à être revue dans un cadre élargi. Cette "sieurie" pose le problème de son utilisation : la partie à étage semble réservée au propriétaire, tandis que la partie basse fonctionne comme une ferme. Ce schéma associant un logis haut à un logis bas à fonctions multiples n'est pas rare en Morbihan ouest (il s'agit souvent de maisons de prêtre), même si ici, les deux parties ne sont pas contemporaines, ce qui est souvet le cas. La différence est ici la surélévation du rez-de-chaussée sur cave, très inhabituelle en milieu rural. La photo prise en 1986 permet de déceler la structure initiale de la partie basse : l'étable à l'est possède son propre accès et est éclairée d'un jour tandis que la salle à l'ouest est percée d'une fenêtre et d'une porte plus haute et plus moulurée que celle de l'étable.

Documents d'archives

  • DANET, Gérard. Saint-Degan. Histoire et architecture. Dossier dactylographié, 1986.

    p.

Bibliographie

  • Le patrimoine des communes. Morbihan. Flohic éditions, 2e édition, 2000.

    p. 816

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008