Dossier d’œuvre architecture IA56007628 | Réalisé par
Toscer Catherine
Toscer Catherine

Chargée d'études à l'Inventaire

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique
Chapelle, puis église paroissiale Notre-Dame de Locquénin (Plouhinec-56)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Port-Louis
  • Commune Plouhinec
  • Lieu-dit Locquénin
  • Cadastre 1837 I 746
  • Dénominations
    chapelle, église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame

La chapelle a été établie sur l'ancienne voie romaine qui menait à la villa romane de Mane Vechen : peut-être a-t-elle remplacé un lieu de culte antique. Elle occupe aujourd'hui le centre du village de Locquénin, le long de la voie de desserte qui mène au Magouer. Elle adopte un plan en T irrégulier, en raison d'un agrandissement ayant modifié le changement de construction.

La première nef est un vestige de l'origine romane du bâtiment. Orientée est ouest, elle était dotée à l'origine de deux bas-côtés, dont seul celui du nord a subsisté séparé de la nef par des arcades à piles carrées et tailloirs, arcs fourrés en plein cintre à claveaux rayonnants. A l'ouest la fenêtre en arc brisé date du 15e siècle et a pu remplacer une porte ; cependant, on peut penser que la porte principale était dans le mur sud, détruit comme le collatéral sud lors de l'agrandissement. Dans le mur est aujourd'hui aveugle, se voit à l'intérieur la trace d'une ancienne fenêtre bouchée désaxée qui devait éclairer le bas-côté nord. La nef se prolongeait par un chœur sans bas-côtés peut-être créé au 18e siècle, devenu la sacristie lors de la transformation de 1924 : la porte d'accès a prolongé une fenêtre du 18e siècle. Les murs intérieurs de ce premier vaisseau sont aujourd'hui désenduits.

Le plan d'origine de cette chapelle était donc proche de celle de Saint-Cado en Belz : nef à trois vaisseaux, chœur à vaisseau unique. Cependant le chœur roman a disparu et on ne peut préjuger de son état d'origine.

Malgré des transformations qui l'ont dénaturée, Loquénin reste un des édifices témoins d'une intense période de construction religieuse dans le territoire de la Ria d'Etel et dont la plupart ont disparu au 19e siècle sous l'impulsion des recteurs et de l'augmentation massive de la population.

La chapelle Notre-Dame est bâtie au 12e siècle : il reste de cette époque les arcades séparant le collatéral nord de la nef, tandis que les pignons est et ouest en partie remaniés au 18e siècle (clocher) peuvent remonter au 15e siècle. Devenue église paroissiale en 1936 en raison de l'augmentation de la population littorale, elle avait été agrandie auparavant pour cette raison : la décision de l'agrandissement avait été prise dès 1923. Joseph Caubert établit les plans d'une nouvelle nef pour un devis de 52000 fr. Les biens de la fabrique, transférés à la commune en 1906, seront vendus pour faire face à cette dépense. Les travaux d´abord adjugés en 1924 à Paul Lépinard entrepreneur à Lorient, moyennant une augmentation de 28% du devis, sont finalement traités avec Guillouet, entrepreneur à Auray.

La chapelle occupe le centre du village de Locquénin. Elle adopte un plan en T irrégulier, en raison d'un agrandissement postérieur à la construction. Elle est construite en moellon de granite, les angles et rampants de pignon de la nef sud étant en béton. Les rampants de pignon et le clocheton du premier édifice sont en pierre de taille. La première nef est doté d'un bas-côté nord séparé de la nef par des arcades à piles carrées et tailloirs, arcs fourrés en plein cintre à claveaux rayonnants. Le mur ouest est percé d'une fenêtre en arc brisé, le mur nord d'une fenêtre en plein cintre, tandis que dans le mur est (ancien choeur), aujourd'hui aveugle, se voit à l'intérieur la trace d'une ancienne fenêtre bouchée. L'ensemble de ce premier vaisseau est aujourd'hui désenduit à l'intérieur. La nef moderne n'a qu'un vaisseau divisée en quatre travées. Elle correspond avec le premier vaisseau par une arcade en plein cintre reposant sur des piles engagées à chapiteaux à corbeille rainurée. Chacun des murs gouttereaux est percé de quatre fenêtres en arc brisé bordées de ciment. L'ensemble de l'édifice est couvert d'un lambris en berceau.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    2 vaisseaux
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • noue
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • tête humaine
  • Précision représentations

    Visage sculpté sur les rampants nord des pignons.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Malgré des transformations qui l'ont dénaturée, Loquénin reste un des édifices témoins d'une intense période de construction religieuse dans le territoire de la Ria d'Etel et dont la plupart ont disparu au 19e siècle sous l'impulsion des recteurs et de l'augmentation massive de la population.

Documents d'archives

  • A. D. Morbihan. 149J. Fonds Caubert de Cléry, Joseph. 149 J 35 . Plouhinec, Loquenin, chapelle. - Agrandissement : extraits du registre des délibération du conseil municipal, devis descriptif, marché, pièces comptables, honoraires, correspondance. 1923-1927.

  • A. D. Morbihan. 2O. Administration communale. 2O 169/1428. Plouhinec, Travaux communaux. 1923-1926 : travaux à la chapelle de Locquénin.

Bibliographie

  • DANIGO, Joseph. Eglises et chapelles du doyenné de Port-Louis. S.l., 1984.

    p. 108-109

Documents figurés

  • A. D. Morbihan. 3P 215. 1837. Plouhinec. Plan cadastral. Plan d'assemblage et plan par sections. 3 P 2414 et 3P 2415. Plouhinec. Matrices cadastrales.

    Archives départementales du Morbihan : 3P 215 ; 3 P 2414 ; 3P 2415
  • A. D. Morbihan. 149J. Fonds Caubert de Cléry, Joseph. 149 J 237 : Plouhinec, Loquenin, chapelle. - Agrandissement : 1 rouleau de 8 plans calque, 1 affiche de l'adjudication. 1923-1925.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011