Dossier d’œuvre architecture IA56007644 | Réalisé par
Toscer Catherine
Toscer Catherine

Chargée d'études à l'Inventaire

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  • inventaire topographique
Ancienne métairie, Métairie du Parc (Kervignac)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Port-Louis
  • Commune Kervignac
  • Lieu-dit Métairie du Parc
  • Cadastre 1837 C2 476  ; 2010 ZR 55, 56
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    puits, étable

La métairie du Parc était dépendance de la seigneurie du même nom, devenue propriété au 17e siècle de la famille Baujouan, propriétaire de Kermadio, puis fondue dans Talhouet, importante famille, seigneurs de Keravéon en Erdeven.

Malgré une dégradation importante, la ferme conserve des éléments remarquables telle la mise en oeuvre en pierre de taille qui concerne façade sud et pignon du logis à étage ; à l'intérieur à l'étage, la mise en oeuvre sans doute enduite à l'origine est également de qualité. Les pignons découverts ont disparu lors de la mise en place de la couverture en fibro-ciment.

Ce logis est à mettre en relation avec d'autres logis sans cheminée à l'étage découverts sur le territoire de la ria, comme Kermainguer à Kervignac ou Kermarham en Nostang. Ces édifices posent la question de l'utilisation encore inconnue de ces espaces habitables sans feu, chambre occasionnelle ou autre.

La métairie du Parc est l'une des métairies exemptes signalées dans la réformation de 1464, dépendant de la seigneurie du Parc, aujourd'hui située sur le territoire d'Hennebont : "l'hébergement du Parcou appartenant à Jehan Guiemarchou (sans doute Guymarho, seigneur de Keryargon en Belz), en la métairie duquel est Jean Huguet". Il est possible que plus tard, la métairie ait fait partie des possessions de Kerbalay : sur le plan cadastral de 1837, elle est située non loin de la large allée qui mène au château de Kerbalay, contournant le vivier ; et en effet, les matrices cadastrales de 1837 ne constate qu'un propriétaire pour les deux édifices, Amédée Monistrol. L'édifice est construit dans la 2e moitié du 16e siècle, mais a subi des remaniements au 19e siècle (?), en particulier dans sa partie est presque totalement remontée avec remplois des ouvertures d'origine (porte, jour et fenêtre haute) : cette partie est alors un logis à fonctions multiples (logis-étable), mais il en était peut-être ainsi dès l'origine. Après 1950, devenue étable, sa toiture est modifiée en appentis et le mur gouttereau sud est rehaussé de trois rangs de parpaings. A l'ouest, le logis a conservé sa fonction première, mais son escalier a été remplacé par une échelle, la porte rehaussée et la fenêtre a été élargie au 19e siècle, tandis qu'un jour près de la porte était obturé, peut-être lors de la mise en place de la cloison sur laquelle s'appuie l'escalier. A l'ouest en alignement du logis ouest, une dépendance est construite au 19e siècle, en remployant pour ses murs des matériaux contemporains de ceux du logis : cette dépendance a remplacé un corps oblique figurant sur le plan de 1837. Les deux dépendances figurées sur ce plan au sud et à l'ouest de la cour ont également disparu, de même que le four à pain.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 16e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle

La ferme se présente aujourd'hui sous la forme d'un alignement orienté au sud. Elle se compose de deux parties. Le logis en pierre de taille comprend une pièce par niveau, mais seule celle du rez-de-chaussée possède une cheminée, en granite, à piédroits chanfreinés à griffes, consoles en quart de rond chanfreinées et linteau à crossettes disposé obliquement. Une échelle de meunier appuyée contre une cloison qui la sépare de la salle, conduisait à l'étage : contre le mur ouest se voit la hotte oblique de la cheminée du rez-de-chaussée. Dans le mur nord est percé un jour à demi-bouché qui surmonte un jour avec évacuation : lave-mains ou bouche à feu ? Ce jpour chanfreiné devait éclairer l'ancien escalier (en vis ?) disparu. Le pignon ouest et le mur sud conservent deux niches murales. Les épaisses poutres qui supportent le plancher du comble sont rapprochées et sans solives, comme celles du rez-de-chaussée. On remarquera un détail très soigné de la mise en oeuvre du mur sud : une fine rangée de pierre de la taille relient les traverses des deux fenêtres, celle de la fenêtre est disparue. A l'est, l'ancien logis-étable est construit en moellon irrégulier. Le pignon ouest conserve une cheminée contemporaine de celle du logis à consoles de granite en quart de rond et linteau de bois sur sommiers de pierre. Une porte de communication en anse de panier ménagée dans ce pignon fait communiquer les deux salles. Dans le mur sud, près de la fenêtre est ménagée une petite niche. Deux ouvertures correspondant à la modernisation de l'étable sont pratiquées en vis-à-vis à l'est de l'étable. En alignement à l'ouest du logis, la dépendance en moellon avec ouvertures bordées de bois servait de crèche ou de soue. Le puits en moellon et sans superstructure est à l'entrée est de la cour.

  • Murs
    • granite
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ciment amiante en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : échelle
  • Typologies
    logis à une pièce par étage ; logis étable
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. D. Morbihan. 3 P, cadastre. Kervignac. 3P 157 : Plan d'assemblage (1810-1852) 3 P 121 : Plan (1837) 3 P 1566 : Tableau indicatif des propriétaires des propriétés foncières et de leur contenance (1837) 3 P 1567-1572 : Matrices des propriétés foncières bâties et non bâties (1843-1941).

    Archives départementales du Morbihan : 3P 121

Périodiques

  • LE TALLEC, Frédéric.Kervignac. Histoire d'une paroisse. Présentation Pierre Ollier. Mairie de Kervignac, Dominique éditions, © 2005.

    p. 68

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011