Dossier d’œuvre architecture IA56008054 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, communes riveraines du canal (Nantes à Brest)
Rendez-vous de chasse puis presbytère, actuellement maison (Saint-Gravé)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes riveraines du canal de Nantes à Brest - Rochefort-en-Terre
  • Commune Saint-Gravé
  • Lieu-dit Vieux Presbytère (le)
  • Cadastre 1840 D2 3, 4, 5, 6, 7
  • Dénominations
    rendez-vous de chasse
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    croix monumentale

En l'absence de visite intérieure, il est difficile d'analyser l'architecture de l'ancien presbytère. Quelques éléments incitent cependant à penser que le premier bâtiment à l'est avait un plan en L ; l'aile de retour comporte une fenêtre dont la mouluration en cavet peut remonter au 16e siècle : sa position en demi-étage révèle la position de l'escalier, cependant que la toiture à croupe et la haute souche de cheminée se rapportent plutôt au 17e siècle, voire aux campagnes de travaux du 18e siècle.

De la campagne de 1770, date le corps en appentis accolé à l'aile de retour, une des fenêtres portant la date de 1770. Ce type de fenêtre avec linteau de schiste échancré à l'intrados, employé plusieurs fois sur la façade nord, sont une originalité sur le territoire.

Ancien rendez-vous de chasse des seigneurs de Rochefort, qu'ils acceptent de transformer en maison presbytérale à condition de nommer le recteur. Restauré en 1713 puis en 1770, il est confisqué et loué en 1792 puis affecté en 1802 à l'Ordre de la Légion d'Honneur. Revendu à la fabrique en 1817, puis à la commune en 1819, une demande de secours est alors faite au département pour le restaurer.

En 1876-1877, le presbytère est agrandi sur des plans de Maigné, architecte départemental, plans datés du 2 mai 1876. Le devis se monte à 4000 fr (plans et devis non retrouvés).

En l’absence de visite intérieure, il est difficile de savoir ce qui subsiste du bâtiment d’origine : les éléments les plus anciens sont le remarquable portail, du 17e siècle, ainsi qu’une baie au nord qui date du 16e ou 17e siècle, dont on ne sait s’il s’agit d’un remploi.

De la restauration de 1713, rien ne transparait, alors que de nombreuses ouvertures sur l’élévation nord (aile de retour ainsi qu’au

rez-de-chaussée du bâtiment médian) relèvent de celle de 1770 ; le linteau d’une fenêtre de l’élévation nord est gravé de l’inscription : « AN 1770 LE 5e (jour de )MAI F Rr (recteur ?). De cette époque date l’agrandissement de l’aile postérieure couverte en appentis.

En l’absence des plans de Maigné, il est difficile de comprendre le terme d’agrandissement des travaux de 1876 : en effet, si la façade sud du bâtiment médian, avec ses baies à piédroits harpés, les souches de cheminée en brique, remontent à cette époque, il ne semble pas s’agir d’agrandissement, mais peut-être d’une surélévation.

Le four à pain qui figure sur le plan cadastral de 1840 comme les dépendances à l'ouest peut dater du 18e siècle

Le presbytère est situé dans une cour en partie close de murs à laquelle on accède par une rabine dont l’espace est délimité par un muret bas avec échalier dans lequel est fixée la croix (voir ce dossier). A l'est du logis se trouve le grand jardin carré, encore clos de murs, alors que le jardin nord n’est plus clos depuis son lotissement partiel.

L’accès à la cour se fait par deux portes jumelées piétonne et charretière en plein cintre, la porte charretière encadrée de pilastres

surmontée d’un fronton triangulaire orné d’une croix indiquant la fonction de presbytère. Joignant la porte piétonne, un four à pain en moellon dont le cul-de-four et une partie du bâtiment émerge du mur d’enclos.

Le logis à étage comprend trois parties. La première à l’est couverte à croupe, comporte une large aile de retour avec une fenêtre en

demi-niveau moulurée de cavet indiquant probablement la position de l’escalier d’origine. L’adjonction d’un appentis latéral fait qu’elle est couverte d’une toiture à pans inégaux.

La seconde partie, simple en profondeur, possède une élévation à quatre travées, tandis que les ouvertures au nord, d'époques différentes entre le rez-de-chaussée et l'étage, sont disposées irrégulièrement. Les ouvertures anciennes de l’élévation nord du logis médian et de l'aile en retour, l’une bouchée sans doute lors de l'ouverture de la porte fenêtre, ont un linteau monolithe en schiste délardé à l’intrados.

Quant à la partie est, aveugle au nord et à l'ouest, elle comporte un appentis postérieur qui n'est accessible que par le logis et éclairé d'un simple jour à l'est, ce qui le destine à une utilisation comme cellier.

  • Murs
    • granite
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • noue
    • croupe
  • Escaliers
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Morbihan. Série P. 3P 260. Plan cadastral 1840. Tableau d'assemblage et feuilles par sections.

    Archives départementales du Morbihan : 3P 260
  • AD Morbihan. 2O218/1811. Saint-Gravé. Dossiers d’administration communale.

    Archives départementales du Morbihan : 2O 218

Bibliographie

  • Le patrimoine des communes du Morbihan. Paris : Flohic éditions, 2000. (Le patrimoine des communes de France).

    p.1064
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012, 2013
Articulation des dossiers