Dossier d’œuvre architecture IA56008299 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire des ardoisières du Centre Bretagne
Ardoisière de Guernanic, Carrière Conan (Gourin)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Maison du patrimoine de Locarn

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Gourin
  • Commune Gourin
  • Lieu-dit Guernanic
  • Cadastre A 90  ; A 91  ; A 92  ; A 93
  • Dénominations
    ardoisière
  • Appellations
    Ardoisière de Gourin, Ardoisière de Guernanez
  • Destinations
    ensemble d'industrie extractive

En 1906, l’ardoisière est exploitée par Corentin Conan. En 1909, il déclare une galerie souterraine (section A, n°287).

En 1911, l’ardoisière de Guernanic se compose d’une ardoisière à ciel ouvert complétée par deux chambres souterraines foncées de part et d’autres de l’excavation. Cette année voit le déroulement d’un important accident : la catastrophe de Guernanic. L’éboulement immobilise l’ardoisière pour quelques mois avant la reprise des travaux en 1912 et ce malgré la dangerosité du site et le manque de mise en sécurité pourtant demandée par le service des Mines. L’excavation mesure alors 15 mètres sur 15 mètres et 35 mètres de profondeur.

En novembre ou décembre 1912, un nouvel éboulement se produit, laissant le fond à moitié couvert de débris. Une chambre reste en exploitation à l’ouest, elle mesure 12 mètres de long sur 9 de large et 12 mètres de haut. La chambre de l’est est ennoyée. Il semble exploiter aussi à ciel ouvert un nouveau puits situé à 25 mètres du puits actuellement en exploitation.

En 1915, Corentin Conan abandonne l’ardoisière, alors qu’elle atteint 40 mètres de profondeur. Il avait d’ores et déjà quitté le Syndicat des ardoisiers de Bretagne, qui lui recommandait lui-aussi de faire de nombreux travaux de mise en sécurité.

Le 18 décembre 1920, François Henry (propriétaire à Rostrenen) et Charles Champion (architecte à Paris) reprennent l’ardoisière à ciel ouvert. Lors du dénoyage, de nombreux éboulements se produisent dans la partie nord-ouest. La direction des travaux est confiée à M. Mondon, déjà directeur de l’ardoisière « La Renaissance » à Angers.

L’ardoisière appartient à Mme Le Cloarec, prenant la suite de son mari. Cette famille devient ensuite propriétaire-exploitante dans la société Le Cloarec et Cie en 1924.

En 1934, sous la direction de Pierre Le Garrec (société Le Cloarec et Cie), un nouveau puits est exploité : un puits circulaire de 5 mètres de section et de 106 mètres de profondeur. Une chambre est exploitée à 56 mètres de profondeur. Le treuil utilise des câbles provenant des Corderies de la Seine, ayant été posés en décembre 1932. La benne, qui transporte les ouvriers est un simple wagonnet basculant, de 155 kg à vide pour une contenance de quatre hommes. Le chevalement est posé sur deux madriers de 40 cm de section placés en travers du puits sur son revêtement de béton. Il est formé de deux poutres de 20 cm de section, armé par des jambes de force. Le treuil est entrainé par une machine à vapeur, ne possédant qu’un seul frein (levier à main).

En 1934, il leur est interdit de circuler par le bassicot par décision du service des Mines.

En juillet 1945, un dénoyage est fait pour faire baisser le niveau de 21 mètres environ.

En juin 1960, l’ardoisière est fermée par la société Le Cloarec et Cie.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , (incertitude)
    • Principale : 20e siècle

La zone de Guernanic est située au centre de la vallée, entre la route de Spézet et la route de Saint-Hernin. Il s’agit d’un ensemble schisteux complexe attribué au Briovérien (vers 540 millions d’années). Le gisement de Guernanic est géologiquement le plus ancien.

Il y avait deux puits, le premier étant le puits "Conan" dans lequel a eu lieu la catastrophe de 1911. L'excavation mesurait 20 mètres sur 30 mètres et 45-50 mètres de profondeur. Deux chambres étaient ouvertes à sa base. Une excavation remblayée semble correspondre à ce puits.

Le second puits cité dans les archives, est circulaire : 5,5 mètres de diamètre et 105 mètres de profondeur. Il correspond à la dernière phase d'exploitation par la société Le Cloarec et Cie. Il comporte deux chambres à l'est et deux à l'ouest. Il est toujours présent sur le site : il est bétonné dans sa partie supérieure et noyé à environ 15 mètres de la surface.

De nombreux bâtiments sont toujours présents sur le site :

- des cabanes de fendeurs alignées près du puits, aujourd'hui en ruine. Elles sont réalisées en schiste, provenant des déchets d'exploitation très présents sur le site.

- un transformateur électrique, réalisé en béton et relativement bon état.

- divers bâtiments, sans fonction connue et en ruine. Ils sont réalisés en schiste.

- une grange, qui semble avoir été utilisée bien après la fin de l'exploitation.

Le chevalement et la salle de treuil n'ont pas été trouvés sur le site.

  • Murs
    • schiste moellon
    • béton enduit
  • Typologies
    Exploitation de type souterraine ; Exploitation à ciel ouvert
  • État de conservation
    vestiges, envahi par la végétation

Documents d'archives

  • AD Morbihan ; 10 M 108 : Travail et main d’œuvre. Syndicats.

    Archives départementales du Morbihan : 10 M 108
  • AD Morbihan ; S 1477 : Mines et ardoisières (1892-1922)

    Archives départementales du Morbihan : S 1477
  • AD Morbihan ; S 740 : Exploitation des ardoisières (1857-1927)

    Archives départementales du Morbihan : S 740

Annexes

  • Aspects sociaux : accidents
  • Aspects sociaux : revendications sociales
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
Dossiers de synthèse