A l'angle de la place de l'Union et de la rue Beaumanoir (actuel n°1 place de l'Union), maison à deux étages en encorbellement. Il s'agirait de la Maison Morel dont une cheminée portait la date de 1584 (Marquis de Bellevüe, source non citée). Sur la carte postale du début du XXe siècle, le pan de bois présente un pendage marqué vers le nord (désordre causés par la disparition d'appuis ?). Il est enduit avec un faux chainage d'angle et seules les consoles, les entretoises et les sablières sont visibles. Les consoles sont sculptées d'un motif en goutte et les entretoises sont moulurées. Le rez-de-chaussée est en pierre, avec une fenêtre à traverse et une porte en anse de panier moulurée. Du côté de la rue de Beaumanoir, le pan de bois semble s’appuyer sur un mur en encorbellement à partir du 2e étage. Le pignon est surmonté d'une croupe de toiture. Cette maison a manifestement été détruite lors du bombardement de 1944 : sur une photo aérienne de l'IGN datant de 1947 on repère des murs détruits et un sol plus sombre à l'emplacement du bâtiment. Le front de rue a été reculé et rebâti.

Rue Beaumanoir (actuel n°19) et accolée à la Maison Morel, on distingue une construction en pan de bois à deux étages en encorbellement, les niveaux ne correspondant pas entre ces deux maisons. Le 2e étage semble s'appuyer sur un mur en encorbellement. L'angle de la prise de vue de la carte postale ne permet pas d'observer la mise en œuvre et les décors. Le plan au sol de cette maison est en revanche clairement visible sur la photographie aérienne de 1947. La surface mesurable est de 40 m2 environ.

A l'angle de l'ancienne rue Noire et de la rue Jagotière (actuel 2 place de l'Union), on remarque une maison dont le premier étage est en pan de bois. Selon le marquis de Bellevüe, elle aurait été bâtie par Caro en 1575. Enduite au début du XXe siècle, on peut observer d'après les cartes postales des consoles à décor géométrique et des entretoises moulurées.

La maison mitoyenne (actuel n°4 place de l'Union), elle aussi en pan de bois sur deux étages, comporte des consoles à décor géométrique, des entretoises et des sablières moulurées. Elle était enduite à l'époque du cliché avec un décor de fausses pierres de taille autour des ouvertures et des chainages d'angles.

Plus loin vers l'ouest de la rue Beaumanoir (actuel n°13), on distingue deux autres maisons à pan de bois dont l'une forme l'angle avec l’actuelle rue du 12 juin 1944. Ces constructions n'ont qu'un étage en pan de bois en encorbellement, le rez-de-chaussée étant probablement maçonné.

L'autre angle entre la rue Beaumanoir (actuel n°11) et la rue du 12 juin 1944 était occupé par une maison en pan de bois dont les débris sont visibles sur l'orthophoto de 1947. Des archives indiquent qu'il s'agirait d'un bâtiment construit en 1825, cédé en 1856, en 1898 puis en 1911 avant sa destruction partielle en 1944. Il abritait une librairie-papeterie au rez-de-chaussée et servait d'habitation à l'étage (AD 56 : 7W2968). Les plans de l'édifice indiquent une cave, des cloisons internes en bois, un rez-de-chaussée maçonné et deux étages en pan de bois sans encorbellement. La façade arrière était entièrement maçonnée et le mur mitoyen côté Beaumanoir comportait une cheminée. Aspect extérieur : enduit avec imitation de chainages d'angle. Ouvertures alignées et lucarne sur la rue Beaumanoir.

Entre cette maison et celle des Marmousets, au niveau de l'actuel n°9, se trouvait un autre bâtiment détruit dont il ne reste que le négatif du profil du pan de bois : 2 étages en encorbellement et un rez-de-chaussée sur solin de pierres. Sur une photo post-bombardement publiée par Le Ploermelais (cf. lien web), on distingue son pignon avec trois cheminées alignées (1 par étage) appuyées sur le mur mitoyen avec les Marmousets.

Il est possible que d'autres constructions que celles décrites ci-dessus aient été en pan de bois et détruites à l'occasion de ce bombardement, mais les dossiers de déclaration de dommages de guerre ne mentionnent pas nécessairement les matériaux des maisons concernées.