Commencé en 1922, le mémorial aux bretons morts pour la France est terminé en 1938.
C'est l'architecte Charles Chaussepied qui le premier évoque l'idée d'un mémorial dédié aux bretons morts lors de la Grande Guerre.
Le site de sainte-Anne d'Auray s'est imposé d'une part en raison de la grande ferveur catholique suscitée par sainte Anne et, d'autre part, en raison du souhait de l'Eglise catholique de faire de sainte Anne, patronne de la Bretagne, une "mère de la patrie". Dons et souscriptions sont lancés en 1922 par chaque diocèse.
Le concours d'architecture est lancé le 16 octobre 1921 ; il n'est ouvert qu'aux architectes nés ou résidant en Bretagne (soit les 5 départements). Le monument devait comporter une chapelle funéraire avec les noms des paroisses bretonnes (1 600). La création d'une esplanade ouverte devait permettre des offices publiques. Le mémorial devait s'intégrer à l'architecture de la basilique. Financièrement, le projet ne devait pas excéder les 400 000 francs hors travaux de terrassement. C'est René Ménard qui remporte le concours : architecte à Nantes, il a travaillé sur de nombreux édifices religieux en Loire-Atlantique, sur l'agrandissement du manoir d'Odet à Ergué-Gabéric ou encore sur l'église Sainte-Thérèse de Nantes.
Les bas-reliefs ont été réalisés par le sculpteur Jules-Charles Le Bozec de Mellionnec, membre des Seiz Breur. Le chemin de croix a été réalisé par Jacques Ballanche de Lyon.
Le chantier pris du temps : la première pierre est posée en 1922 mais le terrassement (860 m3) engendre des travaux et des coûts supplémentaires. La chronologie concernant les travaux est la suivante :
1927 : bénédiction de la crypte
1928-1929 : édification du dôme
1930 : autels et bas-reliefs ; construction de l'escalier
1938 : statues
24 juillet 1932 : inauguration
Chargée d'études d'Inventaire