Évolution de la commune:
Une présence ancienne datant de l’âge du Bronze et du Fer est attestée par des vestiges d’enclos, d’une exploitation agricole et d’un dépôt sur le territoire de la commune. Lors de fouilles, il a également été trouvé un camp retranché au lieu-dit les Grands Fossés datant de l’Antiquité romaine. L’existence de ce camp peut s’expliquer par la présence de la voie romaine reliant Vannes à Corseul. Celle-ci se situe à l’est, en bordure de l’actuelle frontière entre la commune de Pleugriffet, de Lanouée et de Guégon.
Depuis l’arrivée des Bretons au VIe siècle, la commune est restée majoritairement rurale, principalement dédiée à la culture céréalière. Ce qui induit une forte présence de fermes sur le territoire. Pleugriffet reflète l’habitat dispersé typique de la Bretagne avec un bourg à faible concentration d’habitants, regroupés autour de l’église, et un territoire composé d’un habitat à la fois dispersé et regroupé sous forme de hameaux.
Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que le bourg se développe avec trois faubourgs construits en front de rue. Ils se situent le long des trois axes principaux traversant le bourg. La véritable extension du bourg n’intervient qu’à la fin des années 1970 avec la construction de lotissements qui s’étalent depuis le bourg vers le sud. Avec les années 1980 et 1990, le mode de vie évolue. Désormais, l’exode s’inverse, et les campagnes à proximité des moyennes et grandes villes se repeuplent.
Voies de communication:
Le bourg de Pleugriffet s’est développé à proximité de deux voies de communications. Ces axes ne desservent qu’une partie du territoire de la commune. Le premier axe se situe au sud du bourg, il s’agit de la route Royale reliant Brest à Angers construite au XVIIIe siècle. Cette voie permet notamment de relier Pontivy à Josselin. Le second axe se situe lui aussi au sud du bourg et relie la route Royale à la ville de La Chezé.
A partir de 1842, Pleugriffet a pu également bénéficier d’une autre voie de communication. Etant bordé à l’est par le canal de Nantes à Brest, le transport fluvial a été mis en place pour exporter les marchandises agricoles produites sur son territoire, en particulier les céréales.
Dès 1902 et jusqu’en 1939, la commune bénéficie cette fois-ci de l’arrivée du train. Pleugriffet se voit reliée à Plouay et Ploërmel, par une voie de chemin de fer métrique passant par Locminé, Réguiny, Radenac et Josselin. La gare de Radenac-Pleugriffet se situe sur la commune de Radenac au lieu-dit la mare aux canes (47°58′17″N 2°41′53″W). La gare est toujours visible.
Patrimoine:
Lieu de pouvoir :
Certains vestiges présents sur le territoire permettent de retracer l’histoire de la commune de Pleugriffet. C’est notamment le cas de la motte castrale située au lieu-dit de la Haie ainsi que du château de Griffet rasé dès le XVIe, ne laissant que quelques vestiges de la chapelle encore visibles.
La vie religieuse :
Pleugriffet témoigne également de la dévotion religieuse bretonne. Outre l’église Saint-Pierre consacrée en 1956, la commune possède également deux chapelles du XVIIIe siècle: la chapelle Sainte-Marguerite et la chapelle Saint-Vincent Ferrier. Le territoire compte également deux calvaires réalisés au XIXe siècle dont le calvaire de Lairdomas inscrit au Monument historique, et deux fontaines de dévotions plus anciennes.
L’habitat :
Pleugriffet dispose d’un patrimoine rural riche qui reflètent l’organisation en habitat dispersé. L’habitat majoritaire de la commune est composé de fermes regroupées sous forme de hameaux. Elles sont construites en moellons et pierres de taille de schiste et couvertes d’ardoises. L’organisation sous forme de hameaux, montre qu’une majeur partie des hameaux et des plus importantes fermes possédaient parmi ces dépendances un four à pain. Aujourd’hui la commune possède encore sur son territoire vingt fours à pain avec une typologie similaire : une maçonnerie de moellons de schiste et une couverture en terre.
Le territoire de la commune compte plusieurs belles maisons de la deuxième moitié du XIXe siècle. Ces maisons sont majoritairement concentrées dans le bourg de Pleugriffet. Cet habitat de bourg se caractérise par l’influence des modèles urbains. Les façades évoluent, les ouvertures en façade se multiplient et s’organisent. Certaines maisons du bourg ou proche de celui-ci s’ornent également de briques autour d’un même modèle de frise à dents d’engrenages.
Photographe à l'Inventaire