Elevée dès le XIIe siècle à l'endroit de la découverte d'une statue miraculeuse de la Vierge, l'église Notre-Dame-du-Roncier est un centre de pèlerinage très ancien.

Au XVIIe siècle, une procession solennelle a lieu le mardi de la Pentecôte, jour auquel est attachée une indulgence plénière accordée par le pape en 1663. Un bref papal de 1819 confirme l'indulgence plénière en lien avec la visite du sanctuaire le lundi de la Pentecôte ou le 15 août.

Plusieurs faits prodigieux sont rapportés en 1666 par le père Isaac de Jésus-Marie, dans son ouvrage sur le sanctuaire. Mais le plus fameux de ces miracles, la guérison des enfants de Camors, intervient à la Pentecôte 1728. Suite à cet évènement, affluent vers l'église Notre-Dame-du-Roncier de nombreuses femmes épileptiques qui donneront à cette fête religieuse le nom de "pardon des aboyeuses".

La statue miraculeuse est couronnée le 8 septembre 1868, sur la grande place qui s'étend devant l'église Saint-Martin de Josselin. Cette date et ce lieu entrent alors dans l'histoire du pardon, dont la messe principale se tient désormais ce jour et à cet endroit et non plus dans l'église Notre-Dame-du-Roncier. Cette dernière devient le point de départ de la procession qui se rend à Saint-Martin. Les fidèles viennent y saluer la statue et embrasser sa robe avant qu'elle ne soit processionnée. La fontaine Notre-Dame-du-Roncier joue certainement un rôle particulier dans ces célébrations, qu'elle constitue une étape sur le parcours de la procession principale ou bien le point d'arrivée d'une autre procession organisée dans le cadre du pardon.

Outre la statue miraculeuse, détruite à la Révolution et dont des fragments sont intégrés dans une nouvelle effigie fabriquée au XIXe siècle, divers objets sont liés au pèlerinage ou au pardon : certains sont utilisés dans ce cadre, comme la bannière de procession de Notre-Dame du Roncier ; d'autres, tableaux et verrières, représentent la statue miraculeuse ou des épisodes de l'histoire du sanctuaire ; d'autres enfin témoignent du statut de basilique accordé par le pape en 1891 à l'église, en reconnaissance de l'importance de son pèlerinage, comme l'ombellino conservé dans le chœur.