Cette borne en granite fait partie d'une série de quatre bornes (peut-être étaient-elles plus nombreuses à l'origine), dont deux sont situées sur le domaine public maritime (DPM), tout en étant cadastrées. Il s'agit des bornes C et D, respectivement implantées sur les parcelles 911 et 921, ennoyées par les eaux marines aux grandes marées. Les deux autres bornes A, B sont situées sur les parcelles terrestres 888 et entre la 750 et la 936, terres poldérisées gagnées sur la mer au 19e siècle. L'ensemble de ces bornes est situé sur le territoire rural et maritime de la commune d'Hillion. Ce type de borne n´est pas présent sur la commune de Langueux. Ce bornage nous semble appartenir exclusivement aux grèves d´Hillion. Il n´existe pas d´autres exemples de bornage cadastré dans la grève en Côtes d´Armor, même si les champs de goémon, dans le Trégor pouvaient être tenus et symboliquement balisés à l´aide de cailloux, par des cultivateurs, voisins de ces grèves. Aucune trace cadastrale ne vient témoigner de cet usage. Ces bornes semblent délimiter les herbus, propriétés ou concessions des éleveurs, qui faisaient paître leurs animaux sur le DPM. Elles s´alignent entre elles pour former un quadrilatère irrégulier. A moins qu´elles n´indiquent des passages à gué dans la grève ou des projets d´endigage. La borne B est située dans l´alignement de l´ancienne digue du Gravier et de la porte à marée. La borne A est située près de la retenue d´eau de l´étang, non loin d´un ancien charroi. Dans les Archives des Côtes d´Armor, la famille de cultivateurs Le Maréchal va pendant près de 50 ans occuper des terrains domaniaux situés sur les bords de l´Urne et du Gué plat (DPM), « au droit de ses premières parcelles », dans le prolongement terrestre de ces terrains (parcelles n° 655 à 668) pour y faire paître ses bestiaux. La 1ère demande de Madame Veuve Le Maréchal, en date du 15 mai 1887 concerne un terrain d´une surface de 1 ha, 08 ares, concédé par la Marine pour une redevance annuelle modique de 11 francs. Une substitution de cette concession à ses enfants et gendres sera effectuée le 27 novembre 1900. Enfin, cette concession sera délaissée et retirée par Louis Le Maréchal le 15 février 1938, conformément à l´Arrêté du 5 janvier 1897. En 2003, le cultivateur Jean-Yves Cabaret louait encore une parcelle sur les grèves pour le pacage de ses bovins.
Dossier d’œuvre objet IM22003310
| Réalisé par
- inventaire préliminaire, Hillion
Borne des grèves d'Hillion
Œuvre étudiée
Auteur
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Langueux
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Commune
Hillion
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Lieu-dit
les Grèves
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Dénominationsborne
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 20e siècle
Borne en granite, de forme parallèpipède irrégulier, haute de 120 cm et large de 34 et 32 cm, implantée dans la grève sur une certaine profondeur. La lettre D est inscrite en relief dans la borne en granite, au niveau du sommet de la borne. Les trois autres bornes identiques portent eux-mêmes une lettre d´identification.
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Catégoriestaille de pierre
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Matériaux
- granite
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Précision dimensions
h = 120 ; la = 34
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Précision inscriptions
La lettre D est inscrite en relief dans la borne en granite.
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Statut de la propriétépropriété publique
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
Ces bornes dans la grève et dans les polders demandent à être étudiées pour connaître leur véritable origine et fonction.
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Date(s) d'enquête :
2003;
Date(s) de rédaction :
2003