Dossier de présentation du mobilier IM22003404 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Pléneuf-Val-André
Grande pêche à Terre-Neuve

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Pléneuf-Val-André

l'industrie de la pêche morutière à Terre-Neuve De la pêche sédentaire à la pêche sur les bancs Après la découverte de nouveaux territoires de pêche sur les côtes de Terre-Neuve dans 2e moitié du 16ème siècle, les Dahouétins vont surtout développer cette économie des pêches au 19ème siècle après l'arrêt des guerres napoléoniennes. Cependant, dés le début du 18ème siècle, les navires de la baie de Saint-Brieuc (de l'évêché) payaient des droits de port pour aller pêcher à Terre-neuve et ne manquaient pas de réclamer auprès des Etats de Bretagne. La flottille regroupée pour le départ en rade de Portrieux représentait la flottille morutière "la plus importante du royaume" : En 1862, les armements de Saint-Brieuc-Dahouët représentaient pour Terre-Neuve 36 navires et 2108 hommes et pour Islande seulement 8 navires et 124 hommes, soit autant que Binic-Portrieux. Paimpol, la même année armait 3 navires pour les bancs et 29 navires pour Islande. Cette pêche dite sédentaire se déroulait sur une partie de la côte, appelée "French Shore", lieu de pêche exclusif des marins français, qui quittaient leur port vers le 1er avril, après une traversée moyenne de 20 jours. Des sécheries étaient établies à terre. La pêches se pratiquait à l'aide de sennes, filets de 200 brasses de long et 20 brasses de large. Les morues étaient séchées à terre où vivaient l'équipage. "Six bons soleils" amenaient le poisson à point. Cette pêche commença précisément en 1838 pour les marins de Dahouët, suivant « le Publicateur des Côtes-du-Nord » : Le port de Dahouët qui n'a servi jusqu'ici qu'à l'exportation des grains, va cette année armer trois navires pour la pêche de Terre-Neuve. Le bas prix des marins sur cette côte et les autres ressources locales qu'elle présente, font espérer que ce genre d'art pourra y prendre de l'extension. En 1850, Le Péchon avec la goélette "Philoména" fut l'un des premiers armateurs de Dahouët sur la liste des places accordées à Saint-Servan par l'autorité maritime. Suivirent de l'armement Le Péchon, l'"Amélie" et la "Reine des Anges", puis de l'armement Rubin de Ray, 3 goélettes la "Marie Victoire", le "Saint-Brieuc", aux havres de Kirpont, Saint-Antoine, Cap Rouge et Petits Bréhats. Les équipages par navire atteignaient au plus 60 hommes pour une pêche gourmande en main d'oeuvre sur les bancs et à terre pour le travail des pelletas. Le déclin de la pêche sédentaire devait commencer en 1862 pour voir la flottille disparaître vers 1886, pour laisser la place à l'aventure islandaise vers 1860. Dahouët commença à fréquenter les mers d'Islande. L'armement Carfantan de Dahouët a armé plusieurs navires de grande pêche, appelés "Terre-Neuvas" de 1894 à 1911, pour les campanes de Terre-Neuve et d'Islande : Le "Glaneur", construit à Paimpol en 1908, disparut au large des côtes d'Irlande en 1910, avec son capitaine Jean Poilvet et tout son équipage de 29 hommes. La "Mathilde", navire construit à Trentemoult en 1897 pour les campagnes d'Islande et Terre-Neuve, fut vendu à Saint-Malo en 1912. "Henriette", navire construit en 1902 à Saint-Malo, pour les campagnes à Terre-Neuve, fit naufrage en 1916 à Penzance. "Paulette", navire construit à Trentemoult en 1904 pour les campagnes d'Islande et Terre-Neuve, fut vendu en 1921 à Saint-Servan et abandonné pour cause de voie d'eau en Atlantique Nord en 1923. Ce fut le dernier navire islandais de Dahouët en 1913. Le "Léon", construit en 1912 à Paimpol, dernier Terre-Neuvas de Dahouët, jauge 202 tonneaux, fut désarmé en 1931 et détruit en 1941.

  • Auteur(s)

Bibliographie

  • AUBERT, Louis. Islandais et Terre-Neuvas : les hôpitaux flottants. Saint-Brieuc : Imprimerie Goinguené-Le Maout, 1899.

  • DUMONT LE DOUAREC, Jean Pol. La saga des Verry Carfantan. Paris : Les Goélettes Blanches, 1985.

  • GUEGUEN, Jacques. Les pêcheurs morutiers bretons dans les fjords ouest d´Islande. Pléneuf-Val-André : Association Atelier du Patrimoine, 2002.

  • GUIGOT, André. Dahouët, port de Bretagne. Tome 1. Saint-Brieuc : Breizh-Compo, 1988.

    p. 71-124
  • GUIGOT, André. Dahouët, port de Bretagne. Tome 2. Saint-Brieuc : Breizh-Compo, 1990.

    p. 105, 136
  • GRIMAUD, Michel. Pléneuf-Val-André et Dahouët au temps du train Renard, des goëlettes et des processions. Saint-Brieuc : Imprimerie briochine, 1982.

  • HERBERT, Jules. Pages d´histoire locale. Saint-Brieuc : Imprimerie Moderne, 1936.

  • QUERRE, Christian. Les Terre-Neuvas de la baie de Saint-Brieuc. In Le Chasse-Marée, 1997, n° 108.

    p.30-43
  • LACROIX, Louis. Les derniers morutiers français. Luçon : Pouteau, 1949.

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003