Photographe à l'Inventaire
- enquête thématique régionale, L'orfèvrerie religieuse de Haute Bretagne du Moyen-Age jusqu'au 19e siècle
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Haute-Bretagne - Ploubalay
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Commune
Beaussais-sur-Mer
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Lieu-dit
Ploubalay
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Emplacement dans l'édifice
presbytère
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Précisions
changement du nom de la commune après inventaire commune inventoriée sous le nom : Ploubalay
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Dénominationscalice, patène
Ce calice de modèle simple, réalisé par Jean-Baptiste Boullemer de Rennes vers 1725, si l´on en croit la lettre date au T couronné entre deux hermines, illustre parfaitement la pérennité des formes du XVIIe siècle au tout début du siècle suivant pour les pièces de production courante. Par rapport aux modèles d´origine du XVIIe siècle, le décor schématique du noeud, le profil de la coupe légèrement concave correspondent à cette exécution tardive. En fait ce style né vers les années 1690 est encore employé par les orfèvres jusque vers 1730 pour les pièces ordinaires. L'intérêt de l´objet réside surtout dans les armoiries intactes gravées sous le pied. La pratique de graver les armoiries sous l'objet n'est pas la plus courante, elle explique ici leur parfait état protégé de tout frottement. Les armoiries de la famille du Breil de Rays, « d´azur au lion d´argent », sont posées « en abyme » sur un écu à quatre quartiers, chacun blasonné différemment. Au milieu du XVIIe siècle la terre de Rays, en Ploubalay, unie à celle féodalement plus importante du Plessix-Balisson, fut érigée en comté par Louis XIV au profit de François-Claude du Breil, créé comte de Rays. Les quartiers héraldiques figurés ici représenteraient les armoiries des familles par le biais desquelles les terres constituant la seigneurie se sont transmises. Curieusement le quartier no 3 représentant un lion coupé d´azur et de sinople ce correspond à aucune famille connue : il est par contre proche, à une couleur près, des armes de la puissante famille d´Espinay. Cette différence de couleur est peut-être due à une erreur du graveur ; il faut en relever une autre : la couronne surmontant le lion des armes du Breil qui n´en comporte pas. Le seigneur du Plessix-Balisson avait le droit de présentation du recteur et l´on sait que ses armories figuraient également sur le presbytères, sans doute reconstruit à ses frais. C´est donc probablement ce rôle de "patron-présentateur" de la paroisse et de seigneur prééminencier qui explique les armoiries gravées sous le pied de l´objet. Un calice parisien, conservé à Ruffiac, dans le Morbihan, présente la même particularité, avec les armes, pleines, de la famille de La Bourdonnaye, seigneurs de la paroisse, gravées sous le pied.
Calice réalisé entre 1725 et 1730 par Jean-Baptiste Boullemer de Rennes. Il a sans doute été commandé par un prêtre de la famille Du Breil, de la branche de La Gaudinaye, anciennement possessionnée en Ploubalay.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 18e siècle
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Lieu d'exécutionÉdifice ou site : Bretagne, 35, Rennes
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Auteur(s)
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Auteur :
Boullemer Jean-BaptisteorfèvreBoullemer Jean-BaptisteCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Du Breil de la GaudinayecommanditaireDu Breil de la GaudinayeCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Base à feuilles d'acanthe estampées repercées. Noeud à deux bandes de feuilles d'acanthe et d'oves, entre deux collerettes godronnées fondues.
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Catégoriesorfèvrerie
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Matériaux
- argent, repoussé, ciselé, estampage
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Précision dimensions
h = 22 ; d = 12,5. Diamètre à la base. Dimension de la patène : d = 12,7.
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Inscriptions & marques
- poinçon de maître
- poinçon de communauté
- poinçon de communauté
- armoiries
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Précision inscriptions
Poinçons (sous le pied) : initiales I et B séparées par une fleur de lys, surmontée de deux grains de remède et d'une couronne ouverte, maître Jean-Baptiste Boullemer ; communauté de Rennes, 1730 : lettre T couronnée entre deux hermines. Poinçon de marque : tête de face entourée d'une guirlande, étoile en pointe à droite : Rennes vers 1725-1730. Armoiries (gravées sous le pied, supportées par deux lions et surmontées d'une couronne de marquis) : au 1 d'Acigné, au 2 lion couronné azur et sinople à mi corps, au 3, d'azur au chevron d'argent accompagné de trois têtes de léopard de même, famille de Boiséon, au 4 d'azur à dix étoiles d'argent famille de Kerveno, sur le tout, d'azur au lion d'argent couronné, famille du Breil.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre objet, 1966/02/15
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Référence MH
Calice très simple dont l'intérêt réside surtout dans les armoiries intactes gravées sous le pied. Celles-ci, bien gravées sont probablement celles du prêtre détenteur du calice. La pratique de graver les armoiries sous l'objet n'est pas la plus courante, elle explique ici leur parfait état protégé de tout frottement. La composition des armoiries est révélatrice de l'importance jouée par l'héraldique au début du XVIIIe siècle comme élément de distinction sociale. Elle témoigne ci, en l'occurrence du souci d'un membre du clergé d'afficher par une composition en écartelé son appartenance à la noblesse d'extraction.
- (c) Inventaire général, ADAGP
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Prêtre