Les mannes, confectionnées en clisses de châtaignier étaient achetées aux cultivateurs. Dans chaque manne étaient disposées 15 à 25 pièces de lignes. Chaque pièce mesure 133 mètres. 2000 empis étaient nécessaires pour gréer ces lignes. Chaque empis ou bas de ligne en chanvre, qui mesure 1m est gréé tous les 1, 80 m. Il y a deux mannes à bord d'une doris : une petite et une grande manne, qui s'emboîtent l'une dans l'autre. Les mannes étaient fournies par l'armateur. Chaque doris reçoit un lot de "mangnes" ou mannes, deux grandes pour y lover les lignes, deux petites pour les bulots et une moyenne, saisie au poste de bouëttage où sont entreposées les lignes supplémentaires et divers matériels. Le second délivre toutes ces mannes nues, mais avec tout ce qui est nécessaire à leur mise en service. Ces grands récipients, circulaires du haut et carrés du cul, ne résisteraient pas longtemps à l'usage intensif, lourdement chargées et malmenées durant leur transbordement du pont au doris par le brindindin. Elles sont donc consolidées par les dorissiers. La bordure supérieure est fourrée tandis que le fond est garni d'un gros cordage, apte à amortir les chocs, auquel on ajoute, soit un cercle de caudrette, vaguement équarri, soit deux petites planchettes parallèles, pour faciliter sa "glisse" sur le bordage. Les très grandes poignées sont fabriquées avec des bouts de drisse d'artimon. Les points de fixation de ces anses, qui pourraient céder, sont reliés les uns aux autres avec des orins en passant par le fond. Un couvre-manne de grosse toile à voile, appelé à être posé sur les lignes lovées, qu'il maintiendra et protègera, sera lui-même tendu par le transfilage d'une ligne, plusieurs fois recroisée. Ce petit cordage, d'une couple de brasses, reste souvent saisi à la manne. Les grandes anses, rabattues sur le prélart et bridées ensemble, assureront enfin un rabantage complémentaire non superflu, car une manne qui reçoit jusqu'à une quinzaine de lignes, est pleine jusqu'à ras-bord.
Dossier d’œuvre objet IM22005085
| Réalisé par
- inventaire préliminaire, Saint-Cast-le-Guildo
Hotte ou manne à lignes
Œuvre étudiée
Auteur
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Matignon
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Commune
Saint-Cast-le-Guildo
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Lieu-dit
Saint-Cast
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Dénominationshotte
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 20e siècle
Cette manne est réalisée en clisses de châtaignier. Les montants sont en lattes fendues, de même que les cercles en double. Les grandes lattes longitudinales mesurent 4 cm de large et les verticales plus petites 2,5 cm. Elle est munie de deux anses en cordage de chanvre pour être hissée à l'aide du palan dit "bredindin". La manne a une forme cerclée au-dessus et une forme carrée au fond.
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Catégoriesvannerie
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Matériaux
- châtaignier
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Précision dimensions
h = 55 ; d = 80 ; la = 42. Hauteur totale : 55 cm ; diamètre : 80cm ; bas carré : 40cm de côté.
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Bibliographie
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DUEDAL, Michel. Dorissiers du Pays de Rance. In Le Chasse-Marée, 1988, n° 33.
p. 32
Date(s) d'enquête :
2002;
Date(s) de rédaction :
2002
Dossiers de synthèse