Dossier d’œuvre objet IM22005095 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Saint-Cast-le-Guildo
Photographie du quatre-mâts barque "Zazpiakbat"
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Matignon
  • Commune Saint-Cast-le-Guildo
  • Lieu-dit Saint-Cast

Le quatre-mâts goélette Zazpatbiak, appelé familièrement le "Zaza" est une construction en acier. Il appartient à la société d'armement "La Morue française", dont le siège est à Paris, fondée par la famille Legasse de Bayonne en 1905. Elle arme des navires de grande pêche dans tous les grands ports français de Dunkerque à Saint-Malo. C'est le dernier grand cordier français, dont de nombreux capitaines et marins étaient originaires du pays de Saint-Cast (capitaine Bon, capitaine Ollivier) et de la vallée de la Rance. Il porte un nom d'origine basque qui signifie : "Sept en un", qui symbolise l'unité des sept provinces basques. C'est un voilier mixte à quatre mâts et pourvu d'un moteur, dont la coque qui devait être celle d'un torpilleur allemand, a été récupérée au titre des dommages de guerre. La motorisation donne plus de souplesse dans le travail, permet de rallier plus rapidement les bancs de Terre-Neuve ou du Groenland, et fournit de l'électricité au bord. Le navire est équipé de la TSF et d'une chambre froide pour y conserver du hareng congelé, qui servira de boëtte aux autres navires de la compagnie, pêchant sur les bancs. Ses deux cales permettent de stocker la pêche. Ses performances médiocres à la voile l'obligent souvent à "appuyer" au moteur. Les campagnes du Zaza vont se succéder dans les années 1930, au Groenland, avec sucés, au moment où les campagnes de pêche à terre-Neuve sont moins fructueuses. Sur un trois-mâts goélette classique - six mille quintaux de charge et une douzaine de doris. C'est sur le Zaspatbiak, que le capitaine Ollivier de 1932 à 1938 fera ses meilleures campagnes, avant que le navire soit vendu en 1939 à l'armement Pléven de Saint-Malo. En 1937, le capitaine perd un doris dans le mauvais temps. Mais la pêche continue : 14 000 quintaux en 1936. Mais le dernier grand voilier, comme le Lieutenant René Guillon, sera condamné par la concurrence des chalutiers à vapeur. Au lendemain de la Seconde Guerre, la Grande Pêche aux cordes est bien terminée.

Photographie noir et blanc sur papier brillant du quatre-mâts goélette "Zazpiakbat".

  • Catégories
    photographie
  • Structures
    • non encadré
  • Matériaux
    • papier
  • Précision dimensions

    l = 40 ; la = 30

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • LACROIX, Louis. Les derniers morutiers Terre-neuvas, islandais, groenlandais. Paris : Editions maritimes et d´Outremer, 1970.

  • MOLLAT, Michel. Histoire des pêches maritimes en France. Toulouse : Privat, 1987.

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002
Dossiers de synthèse