Dossier d’œuvre objet IM22005355 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Pleumeur-Bodou
Maquette de bateau de transport : "le coucou" et "la gabarre"
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Perros-Guirec
  • Commune Pleumeur-Bodou

Le "Coucou" fut introduit au cours du 19ème siècle par les premiers carriers immigrés de Chausey, qui enseignèrent aux carriers bretons l'utilisation de ce bateau monté par cinq ou six hommes qui pouvait soulever des blocs de 7000 kg, qu'il prend en à mer haute en-dessous et transporte comme un brinqueballe à l'endroit où on peut les charger sur les grands navires. Les "coucous" venaient charger régulièrement les îlots entre l'Île Fougère et Toeno. Le dernier "coucou" de l'ïle-Grande appartenait à Alexandre Le Gac et était mouillé au pont de l'Île-Grande, jusqu'en 1937, où il finit ses jours dans la vase. Ses formes de l'avant étaient très pincées, avec un maître bau important. Il était manoeuvré à la godille et gréé d'un mât de misaine. chaque carrier était le propriétaire de son "coucou" (témoignage d'Eugène Belloir). En 1938, la 1ère plage de Pleumeur-Bodou était la plage de Penvern, d'où partait et revenait le "coucou" pour le transport des blocs de pierres et des pavés qui s'amoncelaient sur la grève. Le chenal séparant l'île de la côte était au début du 20ème siècle beaucoup plus large qu'aujourd'hui, la digue ayant depuis créé une poldérisation de chaque côté, qui limitait la manoeuvre des "coucous". La gabarre est un navire à voile d'environ 50 tonneaux, gréé à la voile (en sloop ou dundee) et parfois équipé d'un moteur auxiliaire de 50 CV, qui utilise sont mât de charge avec un palan pour charger les blocs de pierre ou les pavés lancés sur des vieux pneus, appelés "martyrs", en fond de cale. Au Toëno, sur un fond dur, ces gabarres échouaient en s'approchant du quai, de 3, 50 m de hauteur, où les pavés étaient amenés par wagonnets et passés à la main dans la cale. En 1920, on pouvait charger 10 tonnes de pavés à l'heure. Le transport par route était plus onéreux. Le granite était aussi recherché comme lest de retour pour les caboteurs qui "redescendaient" de Boulogne avec du ciment en sacs ou "remontaient" avec du vin de Bordeaux. Le granit était amené au quai d'Aiguillon à Lannion par ces gabarres, avant d'être transbordé à la gare de chemin de fer. Ce qui occasionnait des coûts de transport énormes.

La maquette du "coucou" en bois, construit dans la masse, mesure 35 cm de longueur, 15 cm de largeur et 10 cm de hauteur. Le "coucou" est un canot creux qui comprend une sorte de puits avec un treuil en son milieu : il se positionne à marée haute au-dessus de la pierre que l'on a préalablement à marée basse arrimée avec une chaîne. La chaîne est accrochée au treuil et l'on hisse le bloc de pierre jusqu'à le coller contre le fond, la coque du bateau. Le "coucou" peut ainsi parcourir une certaine distance, manoeuvré aux avirons, pour amener son chargement à la cale, où il pourra être gruté sur un plus gros bateau (gabarre avec son mât de charge) pour de pus longs voyages. Des blocs de plusieurs tonnes pouvaient ainsi être déplacés depuis les grèves qui ne permettaient pas à un bateau plus important de svenir s'échouer entre les éccueils et les nombreux îlots.

  • Catégories
    charpente
  • Matériaux
    • bois
  • Précision dimensions

    l = 35 ; la = 15 ; h = 10

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Cette maquette de coucou mérite d'être étudiée comme témoignage d'un type de canot spécifique des carriers du Trégor.

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
  • Annexe n°3
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2007