Dossier de présentation du mobilier IM22005629 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Saint-Quay-Portrieux
Grande pêche
Copyright
  • (c) Inventaire général, ADAGP(c) Conseil général des Côtes-d'Armor

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Etables-sur-Mer

De Portrieux, partirent en 1612, en même temps que de Binic, les premiers navires qui furent expédiés de la baie de Saint-Brieuc à la pêche de Terre-Neuve. En effet, l'histoire de la grande pêche au Portrieux est inséparable de l'histoire maritime de Binic et d'Etables, dont cette commune partagea à la fois le quartier maritime (Binic), le syndicat des marins en 1906 et l'engagement des équipages de ces communes par les armateurs binicais et quinocéens. Il faut préciser que le Portrieux est le rendez-vous des navires destinés à la pêche à la morue, qui, forcés, pour éviter l'amortissement, de quitter leur port d'attache à la vive eau, viennent y attendre un temps favorable pour gagner le large. Dans la chapelle Sainte-Anne de Portrieux, l'un des tableaux représente le port en 1777 avec la jetée de la Priauté. L'autel de marbre venant de Carrare en Italie, fut presque exclusivement financé par les pêcheurs et ramené d'Italie dans les cales de la goélette "L'Argus" de Portrieux, le 25 août 1764, comme le furent dans un même élan de ferveur les autels de l'église d'Etables et de Binic. Dans les registres paroissiaux et municipaux de Portrieux, on relève en 1820 que Portrieux a armé 10 navires pour la pêche à terre-Neuve, montés par 550 hommes. Les Quinocéens armèrent pour Terre-Neuve et Islande au cours des siècles passés jusque la fin du 19ème siècle (de 1612 à 1920), avant de s'engager ensuite vers une autre activité, le tourisme balnéaire. Les quartiers des marins-pêcheurs étaient principalement : Kertugal, La Ville-Jard, Ruello. Certains capitaines pratiquaient le commerce triangulaire, comme Augustin Garnier, capitaine au cabotage avec la goélette l'"Alerte", pour le commerce du sel, de la morue et autres denrées. D'autres pouvaient entraîner sur les graves de Terre-neuve les jeunes marins. De cette période, témoignent encore les récits des naufrages et les ex-votos marins dans les chapelles de Notre-Dame-de-La-Garde à Kertugal, de Sainte-Anne-du-Port et de Notre-Dame-de-la-Ronce aux Sablons, comme preuves symboliques et matérielles de cette activité maritime.

  • Auteur(s)

Bibliographie

  • CORBEL, Bernard. Saint-Quay-Portrieux, enjeu maritime au 18ème et 19ème siècle. Saint-Brieuc : les Presses bretonnes, 1993.

  • MALENFANT, Ange. Mon village et la mer. Nature et Bretagne, 1979.

  • QUERRE, Christian. La grande aventure des Terre-Neuvas de la baie de Saint-Brieuc. Saint-Brieuc : éditions du Dahin, 1998.

  • PETITJEAN, Mathieu. Saint-Quay-Portrieux, à l'abri de la ronce bénie Saint-Jacut-de-la-Mer : Edition Bihr, 1998.

  • PRIGENTGuy. Mémoire de la pêche. Rennes : Editions Apogée, 2007.

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Documents figurés

  • AD Côtes-d'Armor : Fi, non coté, fonds Barat : collection de vues du Portrieux, photographies noir et blanc, datées de la fin du 19ème siècle à 1920 par Jean-Baptiste Barat, photographe, né en 1855.

  • AD Côtes-d'Armor : Fi, non coté, fonds Joël Jouas Poutrel : collection de vues du Portrieux, photographies noir et blanc, datées de la fin du 19ème siècle à 1920, par Jean-Baptiste Barat, photographe, né en 1855 et pour les années 1950-60-70, par le photographe Joël Jouas Poutrel (1920-2006).

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
  • Annexe n°3
  • Annexe n°4
  • Annexe n°5
  • Annexe n°6
  • Annexe n°7
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007