Dossier d’œuvre objet IM29003901 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Quimperlé
Vestiges de pavement
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quimperlé - Quimperlé
  • Commune Quimperlé
  • Lieu-dit Carnoët
  • Emplacement dans l'édifice trouvés à l'est de la demeure ; essentiellement sur la parcelle 30
  • Oeuvre déplacée à Commune : Ile-de-France,75,musée du Moyen Age

Les carreaux ont été découverts lors de plusieurs campagnes de fouilles dont la première, à l´initiative du baron Alfred Dannery, propriétaire des lieux, remonte à 1873 ; ces éléments ont été déposés au musée du Moyen Age (hôtel de Cluny) à Paris. Dispersés autour des ruines de l´ancienne résidence des ducs de Bretagne, elles datent de la seconde moitié du 13e siècle et faisaient partie d´un important pavement de sol. En dehors de quelques mises à jours modestes et fortuites, une découverte significative récente (2001) permet de mieux connaître les caractéristiques techniques et la diversité iconographique de ces carreaux.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle

Carreaux rectangulaires à décor incrusté bicolores ou monochromes, partiellement vernissés, à décor animalier (poissons, oiseaux affrontés) et végétal (fleur de lis, fleurons) et ornemental (entrelacs).

  • Catégories
    céramique
  • Matériaux
    • terre cuite, incrustation solide, glaçure
  • Précision dimensions

    h = 13

  • Iconographies
    • poisson
    • fleur de lys
    • oiseau
  • État de conservation
    • oeuvre déposée
    • fragment
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

De la résidence ducale de Carnoët construite vers 1260 pour Jean Ier et Blanche de Champagne, quelques rares éléments sont parvenus jusqu´à nous, témoins exceptionnels des manières d´habiter à la cour des ducs de Bretagne d´origine capétienne. Ces pavements proviennent, comme deux colonnes dont les chapiteaux portent un décor de style angevin, d´une grande salle voûtée. Les fleurs de lys et les tours ne sont pas des allusions héraldiques précises mais correspondent, comme les oiseaux affrontés ou les poissons, aux motifs récurrents proposés en série par un artisanat de luxe destinés aux chantiers les plus prestigieux de l´époque dont on connaît de nombreux exemples en Anjou. En Bretagne, ils présentent une parenté manifeste avec une partie des pavements mis à jour dans la chapelle du château ducal de Suscinio (Morbihan) ainsi, comme l´indiquent Peyron et Abgrall, avec les carreaux (disparus) de la chapelle de l´abbaye des dominicains de Quimperlé, édifice contemporain et fondation ducale ; comme eux, ils ont vraisemblablement été fabriqués en Anjou avant d´être acheminés, par bateau, jusqu´à Quimperlé qui est, dans l´état actuel des connaissances, le site le plus éloigné des centres de production. Une autre hypothèse, celle d´une supposée origine normande, paraît moins probable.

Documents d'archives

  • Musée national du Moyen Age (hôtel de Cluny), Paris. Cl. 11072 A-Z.

Bibliographie

  • ANDRE, Patrick, BERRIOT, Christian. Les pavements médiévaux du château de Carnoët en Quimperlé. Dans : Bulletin de la société d´histoire du pays de Lorient, 2002.

  • AUDRAN, J.-F. La rive droite de la Laïta. Excursion archéologique de Quimperlé au Pouldu. Dans : Bulletin de la société archéologique du Finistère, t. I, 1873-1874.

    p. 63-71
  • INVENTAIRE GENERAL DES MONUMENTS ET DES RICHESSES ARTISTIQUES DE LA FRANCE. Région Bretagne. Quimperlé et son canton. Finistère. Collection Images du Patrimoine n° 217, Rennes, 2002.

    p. 5
  • LE GOFFIC, Michel. Quimperlé, château de Carnoët. Dans : Bulletin de la société archéologique du Finistère, tome CXX IX, 2000.

    p. 40-41
  • PEYRON, P., ABGRALL, J.-M. Notices sur les paroisses de l´évêché de Quimper et de Léon. Dans : Bulletin diocésain d´histoire et d´archéologie, t. 2, 1906.

    p. 237-238
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2003