Tout au sud du Pays bigouden, le port de Kerity présente, du point de vue vestimentaire, cette particularité qui peut être surprenante. En effet, sa coiffe n’a pas grand chose à voir avec son illustre « compatriote » bigoudène : appelée « Poch flack » ou « Poch dour », c’est une coiffe d’artisane qui, comme toutes celles de ce type, se compose d’une poche arrière permettant de ramasser les cheveux, poche maintenue en place par des rubans.
Creston la rapproche des coiffes du Faouët (56) et de Pont-Croix (29).
Si la coiffe de Kerity-Penmarc’h se limite au territoire restreint du port de Kerity, elle fait cependant partie d’un groupe de coiffes relativement important en nombre. En effet, les coiffes dites d’artisanes, très proches les unes des autres dans leur forme et leur porté, se retrouvent pratiquement dans toutes les petites villes de Bretagne, de Morlaix au Faouët, de Locminé à Concarneau en passant par Port-Launay ou Douarnenez. Certains auteurs avancent que les artisanes ont eu un rôle essentiel au XIXe siècle dans l’introduction et l’utilisation des dentelles pour les coiffes qui, jusqu’au début de ce siècle, étaient fabriquées en tissu grossier de lin ou de coton.
Le territoire de cette coiffe se limite au port de Kerity, si bien que, dans la commune de Penmarc’h, se cotoyaient les femmes en tenue de Bigoudène et celles qui portaient la « Poch flack ». Cette enclave dans le pays n’est pas seule dans ce domaine puisque les femmes de l’Ile Tudy se singularisent également en portant la « Penn Sardin ».