Les vitraux :
Les vitraux de l'atelier Mauméjean de Paris ont été installés en 1946.
L'habituelle iconographie biblique (Vierge à l'Enfant, La Cène, le Sacré-cœur, Le Saint-Esprit et Saint Michel) est complétée par les saints Bretons (Saint Hervé, Saint Goulven) et l'histoire de Bretagne (le duc Jean V, la duchesse et Françoise d'Amboise, le comte Even et l'attaque des Normands, la Révolution française avec l’exécution de deux prêtres en 1794) et la légende de Salaün Le Foll à l'origine de la basilique du Folgoët.
Sous le règne du duc Jean V (1399-1442), la Bretagne, dans un contexte de grande stabilité politique, entame une période féconde en construction patrimoniale grâce au mécénat ducal : la basilique du Folgoët en est la preuve.
La statuaire :
La statuaire fait écho à l'histoire de Brest. Sainte Azénor, fille du roi de Brest, est l'épouse du comte du Goëlo et mère de Saint Budoc. Son visage, sa coiffure, le mouvement du drapé et son corset en font une belle réalisation du 17e siècle que l'on peut comparer à la Vierge à l'Enfant qui appartient à la production artistique du 16e siècle.
Faussement accusée d'adultère, Azénor est emprisonnée dans une des tours du château de Brest avant d'être jetée à la mer dans un tonneau. Nourrie par un ange, elle échoue en Irlande après avoir accouché de son fils Budoc, futur évêque de Dol. Cette statue provient de l'église de Languengar.
Provenant des ateliers de sculpture de la Marine de la ville-arsenal de Brest, le groupe sculpté de Saint Michel terrassant le dragon est installé dans l'église en 1762. Yeux exorbités, griffes et crocs acérés, langue pendante, le Dragon, symbole du mal, est vaincu par le Bien. On retrouve le Dragon, contorsionné de diverses manières, sur vitrail et bannière de procession.
L'ensemble du mobilier est complété par plusieurs confessionnaux en bois, 18e siècle.
L'orgue et tribune :
L'orgue réalisé par Hubert Waltrain en 1762, reconstruit en 1869 par Claus, intègre un bourdon issu de l'ancien orgue Dallam de 1655.
La famille Dallam a marqué le patrimoine de Bretagne. Robert, le père, quitte l'Angleterre en 1642 au début de la guerre civile. Installé en Bretagne, il y exerce son métier de facteur réalisant les orgues de Quimper, Saint Jean du Doigt et Plestin les Grèves (actuellement à Lanvellec).
Son fils Thomas est le facteur des orgues de Sizun, Pleyben, Morlaix, Guimiliau et Saint-Pol-du -Léon.
Tableau de La Nativité :
C'est Claude François alias Frère Luc (1614-1685), moine Recollet à Lesneven (congrégation réformée des franciscains) qui réalise le tableau de la Nativité vers 1670. Ancien élève de Simon Vouet, il a travaillé avec Nicolas Poussin.
Chargée d'études d'Inventaire