Dossier d’œuvre objet IM29005614 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Les bateaux du patrimoine
Bateau de pêche dit Reine de l'Arvor
Œuvre étudiée
Auteur
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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Douarnenez
  • Commune Douarnenez
  • Dénominations
    bateau de pêche

Reine de l'Arvor est le bateau fétiche de Tréboul-Douarnenez, emblématique de la pêche à la sardine avant la généralisation de la bolinche et juste avant la mécanisation des apparaux de pêche (powerblock). C'est une pinasse typique de la côte sud du Finistère. Il en existe quelques variantes sur le long de la côte sud de la Bretagne.

Ce type de bateau pêchait à la senne tournante dite "bolinche" : les bancs de poissons sont encerclés par un long filet vertical dont le fond se ferme au moyen d'une coulisse formant ainsi un sac. Le filet et sa pêche étaient vidés sur le pont. La deuxième moitié du 20e siècle voit se développer dans les principaux ports sardiniers ces bateaux à moteur : la période de propulsion mixte, voile et moteur, est terminée.

Suite à son acquisition par le club de plongée, le bateau est modifié : le matereau est supprimé, remplacé par un espars, les cloisons du poste avant et de la cale à poisson sont détruites. Des éléments de confort sont rajoutés (toilettes, couchettes). De plus, tout le matériel lié à l'activité de pêche a été supprimé : powerblock (poulie), palans de salabarde (grande épuisette), potence de chalut, planches de compartimentage du pont.

"Reine de l'Arvor" navigue en baie de Douarnenez. Il effectue des centaines de sorties par an pour rejoindre des sites de plongées sur les épaves de la baie. Il participe aussi aux événements nautiques de Douarnenez.

Bateau de pêche, sardinier, construit en 1952 au chantier naval des frères Largenton au Port-rhu à Douarnenez pour le compte de Henri Guellec, patron pêcheur. Ce chantier se situait à l'emplacement de la place de l'Enfer (disparu au début des années 1960). Reine d'Arvor est construit à l'identique de trois autres bateaux : le Catherine, L'Yvonnick et le Massabielle. Armé en 1952 pour la palangre, il est vendu un an plus tard au patron pêcheur Lastennet qui l'exploite pour la sardine, le maquereau, l'anchois, la palangre et le petit chalutage. La famille Lastennet garde Reine de l'Arvor jusqu'à sa vente en 2002 au club de plongée de Douarnenez, lui évitant d'être détruit dans le cadre du plan Mellick. Après avoir coulé, Reine de l'Arvor est restauré en 2004.

Cette pinasse, entièrement pontée, est construite à franc-bord en chêne sur membrures sciées, à quille longue. Elle mesure 13,80 m hors-tout sur 4,80 m au maître-bau et 2 m de tirant d'eau. Elle jauge 19,87 Tx. Le pont est percé de deux descentes, desservant à l'origine le poste avant et la cale à poisson. Avec son tableau carré, son pont et ses pavois en résineux, c'est une pinasse typique.

Pour une activité secondaire de petit chalutage, elle a reçu un puissant moteur diesel Baudouin 6 cylindres BNK 6 de 160 CV. Le moteur d'origine est toujours à bord, entretenu grâce à un stock de pièces à présent hors commerce. Il actionne une hélice tripale en bronze. Le safran du gouvernail est en métal. La barre à roue est à transmission hydraulique. (c) Monuments historiques

Mât de tape-cul et matereau avant (pas de voilure actuellement).

  • Catégories
    patrimoine maritime
  • Structures
  • Matériaux
    • chêne
  • Mesures
    • l : 13,8 m (hors-tout)
    • la : 4,8 m
  • Précision dimensions

    Tirant d'eau : 2 mètres ; jauge brute : 19.87 tx ; tirant d'air : 8 mètres. Hélice tripale en bronze ; quille en bois ; safran métallique ; pont et cabine en résineux ; mat métallique supportant les feux de navigation, un palan et servant auparavant à établir un tape-cul.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association
  • Protections
    classé au titre objet, 2015/03/12
  • Précisions sur la protection

    Les constituants d'origine sont vraisemblablement conservés à près de 90% (source : rapport de l'amiral Bellec pour la commission nationale des Monuments historiques du 9 décembre 2014).

  • Référence MH

Les autres sardiniers actuellement classés au titre des Monuments historiques sont Aïrosa, Patchiku (de type basque) et Notre-Dame de Consolation (de type Languedocien).

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Région Bretagne
(c) Monuments historiques