Lancée le 24 décembre 1938, cette gabare a été construite par le chantier Keraudren de Camaret pour l'armement Emile Eliès de Lampaul. Vraquier, le Mad Atao a été conçu initialement pour un usage de sablier mais Il a servi au fret de nombreuses marchandises : ardoises, carton bitumé, charbon, ciment, moules, oignons, phosphates, résidus de soude, maërl, sel, soude et vin. Le Mad Atao naviguait entre le golf de Gascogne et le sud de l'Angleterre, surtout en cornouailles britanniques.
En mai 1959, il quitte Lampaul pour Lannion. Dix ans plus tard il est armé à Paimpol. En 1978 le Mad Atao est échoué sur une des vasières de la rivière de Lannion, Le Léguer.
A partir de ce moment commence pour le Mad Atao une longue période où son état de conservation ne cessera de se dégrader. La ville de Paimpol l'achète en 1981. Classé Monument historique au titre objet, le bateau devient le premier bateau traditionnel français à bénéficier d'une protection juridique de ce type. Il est le symbole de la prise de conscience de l'importance du patrimoine maritime en France.
En 1997, la commune de Paimpol cède pour un franc symbolique le Mad Atao à Lampaul-Plouarzel. La gabare arrive à Pont-scaff en juin 1998 par remorquage. Un mois plus tard le bateau est installé sur le terre-plein de Pors-Scaff.
Le Mad Atao devait intégrer la collection d'un musée qui aurait été consacré aux gabares. Porté par la communauté de communes du Pays d'Iroise, ce projet est abandonné en 2002. Sans projet de valorisation, le bateau reste sur son terre-plein jusqu'à la prise de décision du conseil municipal en 2008 de le détruire.
Chargée d'études d'Inventaire