La sculpture conçue de 1976 à 1978 pour décorer le collège d'enseignement technique de Lanroze, à Brest, est une œuvre en granite rose, mesurant 2 m 25, de Simone Boisecq (1922-2012).

Elle s'intitule "Soleil" (la notice Wikipédia dédiée à l'artiste la nomme "Soleil Saint-John Perse").

Initialement prévue en pierre du Gard coquillère, elle est finalement réalisée en granite rose. Cette évolution semble liée à une demande de l'inspecteur d'académie. Appelé à donner son avis avant le passage en Commission nationale des travaux de décoration dans les édifices publics, il écrit en effet, le 22 novembre 1976 : "(...) il eut été préférable que ce décor soit réalisé dans un matériau d'origine régionale (par exemple en granit)."

Le changement de matériau est à l'origine d'une réduction des dimensions de la sculpture et de l'ajout d'un socle en béton afin de la rehausser.

La Commission nationale agrée le projet, le 15 décembre 1976.

Les architectes Hervé Péron et Jean-Paul Huéber avaient, dans un premier temps, proposé la décoration au sculpteur brestois Yves Régnier. Il devait concevoir une sculpture sphérique en granite rose de 2 m de diamètre. Réunie le 14 mai 1975, la Commission juge le projet intéressant mais demande que les dimensions de la sculpture soient augmentées afin d'être en adéquation avec l'importance du crédit alloué (80 502 F). Après un deuxième passage devant la Commission, qui maintient son point de vue, Yves Régnier renonce à la commande. L'administration du ministère de la Culture suggère alors aux architectes de solliciter Simone Boisecq. Hervé Péron lui avait d'ailleurs déjà fait appel, en 1974, pour le collège de Loudéac (22).

Le renoncement d'Yves Régnier est peut-être à l'origine du rejet du projet de Simone Boisecq par le Conseil de la communauté urbaine de Brest, le 22 mai 1975. Les élus s'étonnent du "refus" du projet primitivement adopté. Le Conseil de communauté "estime qu'il y aurait lieu de désigner un sculpteur breton pour cette opération." La bretonnité de Simone Boisecq, fille d'un poète breton et elle-même très implantée à Auray, malgré son atelier parisien, a dû échapper aux édiles.

Outre le brestois Hervé Péron, l'architecte vannetais Yves Guillou fit d'ailleurs deux fois appel à la sculptrice pour les 1% pour des CES à Ploërmel et Mauron. Elle a au total réalisé une grosse dizaine de décorations pour des établissements scolaires. Une vingtaine de musées français ont acquis nombre de ses œuvres.