La reconstruction presque totale de l'église vers 1860 par l'architecte Hawcke - qui conserve la tour clocher de la 1ère moitié du 18e siècle - a entraîné le renouvellement de l'ensemble du mobilier ; il en résulte encore aujourd'hui une grande homogénéité dans le décor du choeur et du transept : au centre du choeur, le maître-autel en légère avancée vers la nef est encadré de stalles et lambris néogothiques que dominent quatre statues sous leur dais. Le souci de simplicité ou le manque de moyens financiers a déterminé le choix du retable : simples bas-reliefs encadrant le tabernacle et qui par leur faible hauteur permettent de voir la maîtresse-vitre. Les autels secondaires reprennent le même schéma : table d'autel à trois colonnettes surmontée d'un bas-relief et accompagnée de trois statues regroupées visuellement sur le fond de peinture ornementale simulant un dais de draperie. Les verrières, de bonne qualité, sont posées en plusieurs vagues : la maîtresse-vitre en 1874 par Ely qui intervient à nouveau dans le choeur en 1880, tandis qu'en 1881 les verriers rennais Lecomte et Colin posent les vitraux de la nef illustrant la dévotion à des saints aussi divers que Victor, Isidore, Samson, Louis ou Thérèse d'Avila. Les deux verrières du transept, par l'Institut catholique de Vaucouleurs, sont consacrées à l'Adoration des mages et à la Présentation de la Vierge. Au 20e siècle, la construction, vers 1930, d'un autel votif à sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus lui aussi "mis en scène" par une peinture monumentale, et plus modestement, une bannière de la J.A.C.- unique exemple conservé sur le canton - expriment à leur manière la vie religieuse de la paroisse.
Le mobilier ancien, peu nombreux, est très divers : une statue de Vierge à l'Enfant du 14e siècle (?) récemment découverte sur le territoire de la commune ; l'ancien maître-autel dont seul le tabernacle à ailes date de la 1ère moitié du 18e siècle, relégué dans le fond de l'église depuis 1930 ; une dalle funéraire de prêtre datée 1675 et une mesure à grains (?) sous le clocher ; enfin, à l'extérieur, une plate-tombe de chevalier remontant à la fin du 13e ou au début du 14e siècle.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches, ni sur les décors sculptés portés. Par convention on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est, la maîtresse-vitre (à l'est) portant le numéro 0.