Endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, l'église paroissiale Saint-Clément fut partiellement reconstruite et nouvellement aménagée dans les années 1950. Une importante commande fut passée au peintre Xavier de Langlais qui réalisa, en 1953, les deux grandes fresques ornant les murs orientaux des bras du transept, les vies de saint Lunaire et de saint Malo, puis, en 1955, un chemin de croix sous la forme d'une frise continue autour de la nef. Ce parti, repris d'une réalisation comparable à Saint-Joseph de Lannion en 1938, se distingue par son originalité, la puissance de l'oeuvre étant renforcée par l'emploi d'un cadrage en gros plan sur les bustes et les visages des protagonistes suivant un procédé quasi cinématographique. A cet ensemble pictural s'ajoute celui des verrières de l'édifice réalisées par le maître-verrier Max Ingrand, membre des Ateliers d'Art Sacré, avec, dans le choeur, une Descente de croix encadrée par sainte Anne et saint Clément, et, dans le transept, les compositions monumentales de la Pêche miraculeuse et de l'Assomption. L'ensemble du mobilier moderne (autels, stalles, fauteuil de célébrants, bancs), malgré son extrême simplicité, contribue à faire de l'aménagement de l'édifice un exemple digne d'intérêt et caractéristique de la période de la Reconstruction.
Quelques éléments, statues de saint Clément et du Sacré-Coeur, harmonium, meubles de sacristie ou encore vases sacrés, témoignent de l'ameublement de l'édifice au 19e siècle, tandis qu'une série d'ornements liturgiques datant essentiellement du premier quart du 20e siècle permettent de penser que le mobilier de l'église de La Richardais était tout à fait comparable à celui que l'on trouve généralement dans les églises du département.
Aucun dossier sur les cloches n'a été ouvert lors de cette enquête. Par convention on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est.
Photographe à l'Inventaire